Atelier international sur le Retour volontaire assisté des migrants à leur pays d'origine tlemcen

Plus de 677 millions d'euros ont été consacrés, cette année, par le Conseil italien aux réfugiés pour leur prise charge sur les plans humanitaire et social et aussi pour faciliter le retour volontaire, dans de bonnes conditions, des migrants dans leur pays, a annoncé son directeur, Christopher Hein. Cette déclaration a été faite lors d'un atelier international intitulé « Retour volontaire assisté des migrants à leur pays d'origine », organisé, dimanche dernier à Tlemcen, par la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'Homme, en collaboration avec le Conseil italien pour les réfugiés et le Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD). Selon les intervenants, plus de 214 millions de clandestins ont été recensés à travers le monde. Ceux-ci, qui ont fui la misère, sont, en fait, un fardeau lourd pour les pays, a-t-on estimé. Pour faire face à cette montée des passages illégaux, souvent harmonisés par des filières bien établies, les intervenants ont mis l'accent sur de nouvelles mesures pour endiguer ce fléau. Le projet de retour volontaire assisté de migrantes et migrants irréguliers et de réinsertion dans leur pays d'origine, s'inscrit dans le cadre du programme global de retour volontaire. Christopher Hein a déclaré qu'en 2016, l'on assistera à une régression de ce phénomène dans la mesure où les pays subsahariens créent des emplois. L'Allemagne, a-t-il noté, compte quelque 7 millions de sans-papiers. Le problème de l'immigration clandestine qui a été débattu, a montré que l'Algérie n'est pas à l'abri, puisque plus de 23.319 subsahariens y ont été recensés entre 2000 et 2005. Les pays maghrébins, a-t-on rappelé, ne sont plus seulement des pays d'émigration vers l'Europe mais sont devenus des pays de transit ou de destination pour les migrantes et migrants provenant, en majorité, des pays d'Afrique subsaharienne. Ces clandestins tentent de rejoindre l'Europe via les ports maghrébins. Dans ce sillage, a-t-on indiqué, l'Algérie ne cesse de déployer des efforts pour gérer cette situation humanitaire critique, et ce, à travers la mise en 'uvre d'un mécanisme de retour volontaire. Aussi, de nombreuses recommandations ont été adoptées lors de cette rencontre portant sur les mécanismes efficaces à mettre en place pour un retour volontaire des migrants dans de bonnes conditions.