Atelier de formation sur la construction d'un plan de prévention des risques majeurs

Cet atelier dont l'objectif est la formation sur la construction d'un plan de prévention des risques majeurs et des catastrophes naturelles, a été lancé officiellement à Chlef, dimanche dernier, et sera clôturé jeudi 28 novembre.Y ont pris part, le secrétaire général du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, le représentant du DG de la Protection civile, les directeurs des secteurs concernés, la représentante du Pnud (Programme des Nations-Unies pour le développement), les représentants des autorités locales de la commune de Ouled-Ben-Abdelkader, située à quelque 30 km au nord-ouest de Chlef, commune pilote sur les huit sélectionnées au niveau national pour l'élaboration, la conduite et l'exécution de ce plan de prévention.
Cet atelier, selon ses concepteurs, vise aussi la présentation et le lancement officiel d'un guide méthodologique pour la préparation du plan de prévention des risques majeurs tels que le séisme, les inondations ou encore la rupture d'un barrage d'une part, et d'autre part, pour avancer les travaux d'élaboration d'un plan de prévention contre ce genre de risques dans la commune de Ouled-Ben-Abdelkader, choisie comme commune pilote, notamment en matière de communication et de sensibilisation. La journée de mardi a été consacrée à une visite de la commune de Ouled-Ben-Abdelkader. Une visite qui a permis aux participants à cette formation, de recenser les sites urbains et ruraux, à les répertorier et les classer comme zones à risques potentiels, tels que les sites d'habitations illicites ou construits sur le parcours des oueds, ou encore en contrebas du barrage de Sidi Yacoub, un imposant barrage contenant 198 millions de m3, alors qu'il n'est rempli qu'à 78% de sa contenance théorique qui est appelée à croître avec de nouveaux apports, puisque la saison des pluies ne fait que débuter.
Pour ce qui est du pool des formateurs, il se compose de Endro Martini, le responsable scientifique du projet, Francesco Nigro, architecte et urbaniste, et Giovani Saraporti, manager dans le domaine de la gestion des risques tous les trois de nationalité italienne, délégués par l'Union européenne
Il est à rappeler que ce programme sur le plan national, baptisé « l'Atelier national du programme CapDel » a été mis en ?uvre officiellement le 16 janvier 2017, au Centre international des conférences Abdellatif-Rahal d'Alger, en présence des hauts représentants des autorités nationales et étrangères.
Par ailleurs, il est indiqué que le CapDel , qui est doté d'une enveloppe avoisinant les 10 millions d'euros, est cofinancé par trois partenaires . Le montage financier est constitué par près de 2,5 millions d'euros fournis par le gouvernement algérien, 7,7 millions d'euros par l'Union européenne et 170 000 euros par le Pnud.
Il va sans dire que si ce programme s'attache à établir un plan de prévention des risques et d'apporter des correctifs à l'état des lieux, il y a un aspect très important qui est celui de la gestion éventuellement de l'après-catastrophe, et c'est pourquoi dans ce programme, la Protection civile est fortement impliquée car sa mission est de minimiser les dégâts, par l'application d'une stratégie planifiée, rationnelle, avec un maximum d'efficacité pour faire face aux conséquences immédiates qui surviennent en cas de catastrophe, et partant de là, la Protection civile reste l'épine dorsale de ce plan.
C'est pourquoi, aussi, on a assisté à une présence en force des cadres et des agents de cet organisme que mène le colonel Hassani, directeur de la Protection civile de Chlef, connu pour son sens de l'organisation et dont il a fait preuve aussi bien au niveau de la wilaya de Aïn Defla que celle de Mostaganem auparavant.
Karim O.