ATELIER DE CINEMA TRANSMEDITERRANEEN « MEDITALENTS »

Pour un cinéma qui nous ressemble, un cinéma représentatif des différentes tendances dans la rive sud de la Méditerranée, affranchi des attentes, et loin des moules préétablis.
Méditalents est un atelier de cinéma transméditerranéen qui tend à accompagner de jeunes scénaristes, réalisateurs et techniciens, de la rive sud de la Méditerranée, qui aspirent à réaliser leur premier long-métrage. Les jeunes talents trouveront auprès de tuteurs qui sont des professionnels du cinéma, une oreille attentive, des conseils, et bénéficieront surtout de leur expertise. Cet ambitieux projet, né de la rencontre entre l'association française 1000 visages, la Ouarzazate film commission et le CFI, a démarré en 2011, où 12 talents (algériens, marocains et tunisiens) ont été sélectionnés par un jury de professionnels du Maghreb, composé notamment de la productrice, réalisatrice et universitaire algérienne, Nadia Cherabi. Méditalents s'articule autour de douze sessions échelonnées sur douze mois et partagé en trois phases : Pour la première phase, douze réalisateurs ont été choisis ; lors de la deuxième phase (en cours actuellement) quatre talents, notamment les algériens : Raouf Benia et Karim Moussaoui -qui ont déjà pris part, à quatre sessions (la cinquième est en cours actuellement),-devront réaliser leurs court-métrages et développer leurs scénarios de courts en longs. Rencontré il y a quelques jours à Alger, aux côtés de Raouf Benia (réalisateur de « Un jour à Alger » dans le cadre du projet Alger Demain de Thala films) et Karim Moussaoui, Didier Boujard, directeur de Méditalents -qui était présent en Algérie pour trouver des partenaires algériens et envisager l'organisation d'une session en Algérie- nous a expliqué que Méditalents est « un vrai choix de vie », parce qu'il est demandé aux jeunes talents de s'investir totalement dans ce projet, notamment en travaillant leurs scénarii et leurs personnages. L'éditorial dans le dossier de presse est justement explicite sur ce point ; il est écrit : « Devenir cinéaste, concepteur et réalisateur de longs-métrages et d''uvres audiovisuelles requiert un long et important travail de formation. » Pour Karim Moussaoui, scénariste et réalisateur sont deux métiers différents mais parfois, ils se confondent, parce qui si écrire c'est mettre des mots sur des idées, « réaliser c'est traduire des intentions en images. » M. Boujard a, par ailleurs, mis l'accent sur les avantages du projet Méditalents -qui favorise des projets « porteurs des valeurs du dialogue interculturel »-, notamment « la rencontre en maghrébins » et l'existence au sein du groupe de participants d'un « vrai échange ». L'objectif de Méditalents est l'émergence de nouveaux talents du sud de la Méditerranée (Algérie, Maroc, Tunisie, Liban, Egypte), ainsi que l'émergence de liens transméditerranéens (production, distribution, diffusion). A ce propos, Raouf Benia préside, depuis quelques semaines, un collectif rassemblant les talents, algériens, marocains et tunisiens, ayant pris part à l'atelier Méditalents, et qui tend à mettre en images les scénarios. Quant aux thématiques des projets retenus, Didier Boujard a souligné que : « On veut diversifier les sujets », en faisant remarquer que beaucoup actuellement proposent des sujets « pour faire plaisir au Nord ». Il relèvera également qu'il y a « une logique, une attente du Nord, et il faut s'autonomiser, s'affranchir, comme l'a fait le cinéma iranien, le cinéma sud-américain ou le cinéma asiatique. » Méditalents, parrainé notamment par Nour-Eddine Sail (Maroc), Claude Miller (France) et Fawzi Bensaïdi (Maroc), aide donc les jeunes talents de s'affranchir de tous les codes préétablis et des attentes de l'autre. Il aide également à la création de liens entre les différents professionnels 'et ceux qui aspirent à le devenir- dans la rive sud de la Méditerranée.
S.K
Pour télécharger l'appel à candidature 2012 et avoir plus de détails sur Méditalents, consulter :
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meditalents@meditalents.net