Lors de la visite qu'elle a effectuée à travers la wilaya de Souk-Ahras, avant-hier, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, Mounia Meslem, n'a pas caché son mécontentement concernant la gestion de son secteur. À Sedrata, première étape de sa sortie où elle a assisté à l'ouverture de l'Institut national de la formation professionnelle d'une capacité de 300 places pédagogiques et de 120 lits, la ministre n'a pas été tendre avec le directeur de son département, qu'elle a tancé publiquement. "Il faut assister la frange nécessiteuse en permanence. L'action sociale de l'Etat ne doit pas se limiter à la distribution de l'allocation de 3 000 DA mensuels. Le jour où les nécessiteux ne frapperont plus aux portes du wali pour des secours, nous pourrons dire à ce moment que les cellules de proximité s'acquittent convenablement de leur travail", a souligné Mounia Meslem. Elle ajoutera que, malheureusement, il y a des responsables qui n'appliquent pas le programme tracé et a demandé si les listes des nécessiteux et des handicapés ont été mises à jour. "Y a-t-il des gens qui ne sont pas dans le besoin et qui profitent indument de cette solidarité ' Il faut aussi se préoccuper de la femme divorcée, il faut l'accompagner, l'aider et lui prêter assistance. L'argent existe. Il y a des lois qui régissent les caisses créées à cet effet", martèlera la ministre. Le transport scolaire est une nécessité et le département de la solidarité ?uvre pour la mise en place de ce moyen de transport pour une meilleure scolarité aux élèves résidant dans les zones enclavées. À M'daourouch, où elle a inspecté un centre pédagogique pour enfants handicapés, la ministre a estimé que cette structure doit atteindre sa pleine capacité d'accueil, qui est de l'ordre de 80 places, et ainsi permettre une prise en charge totale de ses pensionnaires, en apportant à ceux-ci toute l'aide matérielle et affective qu'ils sont en droit d'attendre de leur pays. Répondant à une question de Liberté sur les enseignements à tirer de cette visite, la ministre a répondu qu'elle n'est pas très satisfaite. "Je dirai que je suis plutôt déçue et triste, parce que nous sommes en mesure de faire beaucoup plus de choses. Je vais ?uvrer personnellement à ce que la solidarité revienne en force à Souk-Ahras comme dans d'autres wilayas. Je ferai le maximum pour cela. Des cadres du ministère vont revenir pour sillonner cette région avec le wali et revoir tous les secteurs et les centres, afin d'en améliorer les conditions avec les moyens de l'Etat et de ses institutions", assurera-t-elle. Et d'appeler à la création d'associations, tout en estimant que la société civile reste le meilleur intermédiaire entre l'Etat et la population.Houcine FARROUKI
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Posté Le : 28/02/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hocine FARROUKI
Source : www.liberte-algerie.com