Algérie

Assurer la qualité par un réseau de laboratoires



Noureddine Boudissa, directeur général d'Algerac (organisme algérien d'accréditation) estime que l'accréditation est un gage de protection de notre économie sur les plans qualité et conformité. Il s'agit du « comment mettre à niveau une infrastructure de qualité ' ». Comment assurer le contrôle qualité de tous les produits de large consommation' Les produits consommés répondent-ils aux normes ' Les laboratoires d'analyses biologiques sont-ils conformes aux normes 'Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Pour cela, il faut élaborer tout un système, a déclaré Noureddine Boudissa, directeur général de l'organisme d'accréditation (Algerac).
L'invité de la rédaction de la Radio Chaîne 3 a insisté, jeudi, sur la nécessité de procéder à une réflexion sur cet aspect stratégique, «une fois la pandémie maîtrisée». «Il faut, dit-il, profiter de cette opportunité pour envisager de rendre obligatoire l'accréditation des laboratoires biomédicaux et des laboratoires d'essai qui relèvent de l'industrie pharmaceutique».
Il a appelé, dans le même sillage, à engager une réflexion avec tous les partenaires et les professionnels du secteur pour «élaborer ensemble un cahier des charges. Le monde est structuré », a-t-il rappelé, et de ce fait « nous devons être reconnus », ajoutant que la qualité est un élément moteur pour apporter les changements. Pour cela, il a préconisé que nos laboratoires soient mis à niveau. Ajoutant qu'il faut rendre obligatoire l'accréditation. « Algerac maîtrise ses normes et dispose de toutes les ressources humaines » dans ce domaine. De ce fait, il a appelé à rendre obligatoire l'accréditation des laboratoires d'essai médicaux, dans le cadre de la feuille de route d'Algerac, par la formation du personnel de la santé.
Par ailleurs, Noureddine Boudissa a annoncé que l'Algérie dispose de 2000 laboratoires, ce qui est considéré comme un « réseau dense », non seulement dans le domaine de la santé, mais aussi dans d'autres domaines, dont celui de l'alimentation, a-t-il rappelé. Ces laboratoires sont sous-utilisés, en raison du problème de conformité aux exigences internationales. Et d'ajouter que les médicaments produits doivent être testés avant leur lancement sur le marché. « Le Laboratoire national de contrôle a perdu de sa crédibilité, et, de ce fait, il va être remplacé par l'Agence nationale du médicament », selon la dernière décision gouvernementale, ce qui est une solution, estime-t-il. Avant de définir l'accréditation comme étant la maîtrise et la compétence technique d'un laboratoire, le DG d'Algerac soulève le problème de l'Institut Pasteur qui est soumis à une pression à laquelle il faut faire face sous la direction du ministère de la Santé et en accord avec tous les laboratoires en vue de créer un réseau national. Appelant à ce sujet à la mise en place d'un « environnement de laboratoires » conformes aux normes internationales. Ajoutant que pour cela, il faudrait établir une feuille de route, après le Covid-19, en associant toutes les parties prenantes constituées par des compétences, dans le but de parvenir à la mise à niveau de toutes les structures, explique le DG d'Algerac.
Pour le cas de la certification de tous les produits, la certification Iso 9001 n'est pas suffisante pour la conquête du marché international tant qu'il n'a pas bénéficié de l'accréditation d'Algerac, a-t-il avoué. Allant plus loin, il dira que «la certification Iso est parfois mensongère ». Pour le cas de l'Algérie, Noureddine Boudissa dira que pour le moment, il n'y a que deux laboratoires seulement qui sont accrédités par Algerac. Beaucoup de produits sont fabriqués et non soumis à l'accréditation, et au passage, pour le cas de la fabrication des bavettes de protection contre le virus, il appelle tous les producteurs à se rapprocher de l'organisme algérien d'accréditation.
Enfin, revenant à la mise en place du réseau national d'accréditation, le représentant d'Algerac fait remarquer que toutes les opérations d'import et d'export devront être soumises au contrôle, appelant à la coordination avec le ministère du Commerce afin de concrétiser le contrôle de tous les produits. Plus clairement, Noureddine Boudissa résumera en deux mots le rôle de l'accréditation, à savoir « définir que le produit est bon ou pas bon ».
A. B.


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