Algérie

Assurances: Vers de nouvelles formes de protection contre les sinistres



De nouvelles polices d'assurances pourraient voir le jour en Algérie, à la lumière des formes de sinistres apparues récemment et qui ont causé d'énormes «pertes d'exploitation» pour les entreprises. Selon les responsables de l'Algérienne des Assurances (2A), le secteur des assurances devrait pouvoir envisager la protection des entreprises contre ces nouveaux sinistres qui peuvent faire perdre plusieurs journées de travail et risquer le licenciement de nombreux travailleurs. Le cas des perturbations causées, depuis mercredi dernier, par l'éruption du volcan Eyjafjöll, sous le glacier Eyjafjallajokull au sud de l'Islande, aux économies de plusieurs pays européens, et particulièrement aux compagnies aériennes, est un exemple éloquent. Certaines compagnies aériennes ont même annoncé devoir se séparer, ne serait-ce que momentanément, de plusieurs centaines d'employés.

 Selon Abdelouahab Rahim, le PDG du Groupe Dahli (et patron de la 2A), la prise en charge de ce genre de sinistres est désormais possible. C'est d'ailleurs l'objet de la formation de trois jours qui a été lancée, depuis hier à l'hôtel Hilton, à l'attention des cadres dirigeants de la 2A, en partenariat avec le réassureur Swiss Re, représentée par Rachid Merrouche. Il s'agit de «mettre à jour les techniques de la souscription» pour être au même niveau que le secteur des assurances dans les pays développés. Pour M. Rahim, «l'évolution de la nature des risques» impose aux assureurs «d'être au top de la maîtrise» de leur métier. «Les assureurs se doivent de se pencher sur ces nouveaux cas de figure. Un opérateur ne pourra pas assumer seul les conséquences de ce genre de risques. C'est aux assureurs de les prendre», ajoute le patron du Groupe Dahli.

 Pour le DG de la 2A, Tahar Bala, les assureurs doivent être «à l'écoute du marché» pour couvrir «le risque de manque à gagner des entreprises». Selon lui, c'est à l'assureur d'aller vers le client pour lui exposer les possibilités de couvertures des différents risques. Mais à quel prix? «L'assurance n'est pas une question de prix, rétorque M. Rahim, qui estime qu'il est plus question d'étendue et de la nature de la couverture». Il cite des exemples montrant une faible prime d'assurance qui n'assure finalement «presque rien».

 Interrogé sur le manque à gagner dans la branche automobile, Tahar Bala estime que pour la 2A cette branche n'est pas déficitaire et qu'elle est circonscrite à environ 30 à 33% du chiffre d'affaires. Par contre, la 2A estime qu'il faut revoir la prime de responsabilité civile dans l'assurance automobile.

 Pour ce qui de l'augmentation de capital des compagnies d'assurance exigée par la Banque d'Algérie, Abdelouahab Rahim affirme que cette hausse «est apportée par les actionnaires de la 2A» et non pas par une ouverture de capital. Il a également exclu toute filialisation de l'activité assurance de personnes.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)