Algérie

Assurances : Pour la révision de la nomenclature des risques majeurs



Une révision de la nomenclature algérienne de risques majeurs demeure une nécessité pour l'Algérie afin de maîtriser ces risques et les ramener à un seuil acceptable, ont souligné lundi des participants à un séminaire sur l'assurance et la maîtrise du risque. Ainsi, une évaluation quantifiée des risques majeurs en amont des futurs grands projets inscrits par les pouvoirs publics ainsi qu'une mise à jour constante du dispositif en vigueur en matière de contrôle et de gestion de ces risques ont été notamment évoquées par Abdelkrim Chelghoum, de l'Université des sciences et technologies Houari Boumediene (USTHB). Cet universitaire, qui s'exprimait devant des journalistes en marge du séminaire technique organisé par le Conseil national des assurances (CNA), a affirmé que le séisme du 21 mai 2003 à Boumerdes et Alger avait, au-delà de ses effets dévastateurs, permis d'attirer l'attention aussi bien des pouvoirs publics que des professionnels de la construction et du génie civil sur l'urgence de la mise en place de règles et normes relatives aux risques majeurs touchant les habitations et les installations industriels.
L'élaboration du Plan national d'aménagement du territoire constitue une importante réponse à cette prise de conscience mais demeure un geste insuffisant, estime M. Chelghoum, rappelant que ce plan conçu en 2004 nécessite d'être constamment actualisé en prenant en compte les avancées technologiques en la matière. De même, la quasi-totalité du tissu urbain et industriel de l'Algérie est implantée dans le nord du pays dont plus de la moitié sur le long du littoral qui constitue une région à fort risque sismique, ce qui représente une véritable menace pour ces installations ainsi que leurs occupants et exploitants, a-t-il relevé. Ainsi, 361 villes et groupements urbains ainsi que les deux tiers de l'ensemble des installations industrielles sont implantés au nord du pays, a t-il souligné.
Il a, en outre, suggéré la création d'une autorité nationale chargée de contrôler et de gérer les risques majeurs et qui soit dotée d'antennes régionales et locales au niveau des Assemblées populaires de wilayas et de communes. De son côté, Azzedine Bendia, expert en prévention et directeur d'un laboratoire de contrôle, a mis l'accent lors de son intervention sur l'importance de la collaboration et le rapprochement entre les différents acteurs impliqués dans la gestion et le contrôle des risques majeurs (universitaires, laboratoires de contrôle, bureaux d'études, compagnies d'assurances') pour la mise en 'uvre d'un cadre réglementaire adéquat et réaliste. Selon lui, l'Etat a consenti d'importants efforts pour réglementer la gestion de ces risques. Ces efforts qui se sont traduits par une diversification du cadre légal et normatif, demeurent insuffisants en l'absence d'une véritable coopération entre les acteurs concernés. Il a, d'autre part, déploré le fait que le manque de collaboration a engendré ''le creusement d'un fossé entre ces acteurs et qui profite à certains intrus à l'origine de graves catastrophes''. Par ailleurs, le secrétaire du CNA, Abdelhakim Benbouabdellah, a affirmé en marge du séminaire qu'une série de rencontre de concertations pilotées par le Conseil se sont déroulées tout au long de l'année 2011 et regroupaient les représentants des assureurs de la place pour leur expliquer le dispositif réglementaire en matière d'assurance contre les risques industriels. Une deuxième phase de ces rencontres est programmée prochainement afin de sensibiliser les PME sur l'importance de souscrire aux couvertures liées à ces risques, précise M. Benbouabdellah.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)