Assurances.«La nomenclature doit être revue»

Ainsi, une évaluation quantifiée des risques majeurs en amont des futurs grands projets inscrits par les pouvoirs publics ainsi qu'une mise à  jour constante du dispositif en vigueur en matière de contrôle et de gestion de ces risques ont été notamment évoqués par Abdelkrim Chelghoum, de l'USTHB. S'exprimant en marge du séminaire technique organisé, hier, par le Conseil national des assurances (CNA), M. Chelghoum, cité par l'APS, a affirmé que l'élaboration du Plan national d'aménagement du territoire demeure un geste insuffisant, rappelant que ce plan conçu en 2004 nécessite d'être constamment actualisé en prenant en compte les avancées technologiques en la matière. De même, la quasi-totalité du tissu urbain et industriel de l'Algérie est implantée dans le nord du pays, dont plus de la moitié le long du littoral qui constitue une région à  fort risque sismique, ce qui représente une véritable menace pour ces installations ainsi que leurs occupants et exploitants, a-t-il  relevé.
Donc, 361 villes et groupements urbains ainsi que les deux tiers de l'ensemble des installations industrielles sont implantés au nord du pays, a-t-il souligné. Il a, en outre, suggéré la création d'une autorité nationale chargée de contrôler et de gérer les risques majeurs et qui soit dotée d'antennes régionales et locales au niveau des Assemblées populaires de wilaya et de commune. De son côté, Azzedine Bendia, expert en prévention et directeur d'un laboratoire de contrôle, a estimé que l'Etat a consenti d'importants efforts pour réglementer la gestion des risques, mais relève que ces efforts, qui se sont traduits par une diversification du cadre légal et normatif, demeurent insuffisants en l'absence d'une véritable coopération entre les acteurs concernés.