Algérie

Assurance contre les catastrophes naturelles Au point mort



Réalité - Les Algériens ne trouvent aucun intérêt à s'assurer contre les catastrophes naturelles. Pourtant, le pays est exposé à des risques majeurs notamment les inondations et les séismes qui coûtent la vie à des centaines de personnes chaque année et causent d'énormes dégâts matériels.
Les campagnes de sensibilisation menées à cet effet n'ont pas réussi à éveiller les consciences, même si plusieurs compagnies d'assurance proposent ce service. Et cela a été, encore une fois, vérifié lors des inondations qui ont secoué, récemment, la wilaya d'El-Bayadh. «Parmi les sinistrés des inondations, seulement une quarantaine de personnes étaient assurées contre les catastrophes naturelles.
Et les personnes qui ont subi les plus grands dommages sont celles qui n'étaient pas assurées», a révélé, ce matin, Amara Latrous, président de l'Union des assureurs et réassureurs algériens (UAR), sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale.C'est un chiffre qui renseigne sur l'absence quasi totale d'une culture relative à la prévention dans notre société.
Il semble que beaucoup reste à faire pour amener les Algériens à souscrire à l'assurance contre les catastrophes naturelles qui constituent une menace permanente dans différentes régions du pays. De manière globale, le marché des assurances a réalisé un chiffre d'affaires ne dépassant pas un milliard et demi de dinars en la matière en 2010.
«Il est vrai que ce chiffre est en augmentation par rapport à 2009, où il était de un milliard trois cents millions de dinars, mais l'engouement reste en deçà des attentes. La plupart des gens pensent toujours que c'est une assurance qui n'est pas totalement intéressante», a ajouté M. Latrous. Evoquant la situation du marché national des assurances de manière générale, le président de l'UAR a estimé qu'il a enregistré une évolution durant l'année écoulée. «Le marché progresse pratiquement tous les ans. En 2010, il a progressé de 6%, globalement puisque le chiffre d'affaires est passé de 78 milliards de dinars en 2009 à 82 milliards de dinars en 2010», a-t-il indiqué, ajoutant que pour l'année en cours, le marché s'est tenu au même rythme. M. Latrous a estimé que le développement des assurances est intimement lié au volume d'investissement dans l'économie nationale.
«S'il n'y a pas d'investissement dans l'économie nationale il n'y aura pas de développement des assurances», a-t-il expliqué. Concernant les assurances de personnes, l'invité de la radio nationale a affirmé qu'elles «n'ont pas un rythme de croissance assez rapide», même si elles ont augmenté de 30% en 2010, par rapport à 2009.
Il y a, a-t-il dit, de nouveaux produits relatifs aux pannes, risques corporels en matière d'assurance vie. Les compagnies d'assurance ont demandé la hausse de l'assurance automobile, mais cette revendication a essuyé un refus catégorique de la part des autorités compétentes. «Tant que nous gagnons de l'argent dans les autres branches et même en assurance automobile pour les risques facultatifs (tout risque, dommages collision, le vol-incendie, les personnes transportées'), nous continuerons à appliquer les tarifs actuels », a conclu M. Latrous.


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