Algérie

Assurance automobile: Les assureurs réclament la hausse des tarifs



Le président de l'Union algérienne des assurances et réassurances (UAR), M. Amara Latrous a plaidé, hier, pour un relèvement de 100% du tarif actuel de l'assurance automobile obligatoire pour permettre aux compagnies d'assurance d'équilibrer leurs recettes et dépenses.

« Cette assurance obligatoire devra passer de 1.500 DA actuellement à 3.000 DA», a réclamé M. Latrous qui s'exprimait sur les ondes de la radio nationale. L'Union Algérienne des Sociétés d'Assurance et de Réassurance (UAR) est une association créée en 1994 pour défendre les intérêts de la profession.

 Elle regroupe 16 compagnies d'assurance, soit la totalité des assureurs exerçant en Algérie. «Cette assurance reste déficitaire en raison du grand nombre d'accidents et des dépenses qu'ils engendrent, en dépit d'une hausse de 20% échelonnée sur deux ans (2008-2009)», a argumenté le président de l'UAR. Et de préciser ; «en 2009, les compagnies d'assurance ont versé 33 milliards de DA à leurs clients au titre d'indemnités, dont 80% consacrés à l'indemnisation des sinistres matériels et corporels des accidents de la route». Il faut dire que le secteur algérien des assurances connaît un véritable envol.

Selon M. Latrous, le secteur a engrangé un chiffre d'affaires de 77 milliards de DA en 2009, en progression de près de 13% par rapport à 2008. Cette hausse est notamment imputable, selon le président de l'UAR, à un bond significatif des souscriptions en particulier dans le segment de l'assurance des habitations où le marché est en perpétuel essor. Si les compagnies traditionnelles (SAA, Caar, Caat et CNMA) dominent avec 58,7 % de parts de marché, elles cèdent du terrain face aux nouveaux entrants comme la Compagnie publique des assurances des hydrocarbures (Cash) et la Compagnie d'assurances et de garantie des exportations (Cagex).

 Côté produits, l'assurance IARD (incidents, accidents et risques divers) représente la part du lion des parts de marchés domestiques. Par ailleurs, le marché des assurances contre les catastrophes naturelles (séismes et inondations) a engrangé 1,7 milliard de DA, un chiffre en hausse par rapport à l'année précédente. En dépit de son caractère obligatoire institué dès 2004, l'assurance contre les effets des catastrophes naturelles, désignée par le dispositif CAT-NAT, n'a pas encore atteint les objectifs assignés.

 Après son lancement au lendemain du séisme qui a frappé, en 2003, la wilaya de Boumerdès et les inondations de Bab El-Oued en novembre 2001, l'assurance contre les catastrophes naturelles n'a pu drainer les résultats escomptés. Aujourd'hui, ce produit atteint à peine 10% de parts de marché national. Quant à la sécheresse qui n'est pas encore considérée par la réglementation comme étant une calamité naturelle, M. Latrous a annoncé le lancement, au courant de l'année prochaine, d'un produit d'assurance lié à cette catastrophe.  Enfin, M.Atrous a évoqué la création annoncée comme «prochaine» d'une filiale spécialisée dans l'assurance des personnes, un service qui sera assuré en partenariat avec une Compagnie française.




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