Algérie

Assoul jetée en pâture



Il est des situations politiques qui ne ressemblent pas aux expériences précédentes, même si cela est de même essence et appartenance politico-idéologiques et doctrinales.C'est le cas du conglomérat du PAD et ses animateurs qui ont surfé sur le Mouvement populaire spontané pour le teinter de leur couleur.
Zoubida Assoul fait partie de cette expérience digne d'une ambivalence politique des plus anachroniques. Elle fait partie du PAD et du «Hirak» en adoptant pêle-mêle la chose et son contraire.
C'est l'attitude du PAD dont l'hybridité politique est la caractéristique manifeste et saillante.
Assoul, qui portait et porte encore la revendication de la «transition» et de «l'Etat civil et non militaire» vient de recevoir une tannée à Tizi Ouzou lors de la marche du vendredi. Elle a été traitée de tous les noms d'oiseaux. La symbolique de cet acte est surtout liée à l'endroit lui-même qui devrait normalement être considéré comme espace de la «différence» et de la «diversité» dans les idées et l'esprit démocratique censé animer les citoyens et les citoyennes de ladite ville de l'Algérie.
Qui aurait cru que ceux et celles qui faisaient propager les slogans hostiles au pouvoir en place en galvanisant les gens dans la rue allaient connaître un sort humiliant de la part des mêmes gens de la rue en les insultant avec les mêmes slogans'
Cette situation renseigne sur les tiraillements et la volonté de certaines nébuleuses de récupérer le Mouvement populaire en le dotant des énoncés et d'un contenu unilatéral et despotique.
L'affaire de Assoul et compagnie est révélatrice d'une réalité politique qui devrait servir comme cas d'école. Il ne faut jamais obéir aux plans opaques des forces obscures et des organismes étrangers dont les tenants et les aboutissants dépassent de loin la démarche simpliste et d'ordre instrumentalisation desdits quidams qui ne sont que des sherpas des officines étrangères.
Les semblants de démocrates de pacotille qui ne voient en la démocratie que ce qui est décrété et expression d'un nombrilisme despotique, viennent d'essuyer des coups après coups à cause de leur opportunisme et lâcheté politiques. On ne construit pas un consensus avec une organisation obscurantiste aux ramifications internationales. On ne parraine pas l'islamisme mortifère au point où on l'implique dans un processus démocratique par la bénédiction de ceux et de celles qui veulent dénaturer et déformer y compris le travail politique en rapport avec la convergence démocratique et de l'action commune. Assoul et le PAD ont légitimé la nébuleuse du Rachad en signant la charte qui entérine l'acceptation de cette organisation islamiste qui n'est autre que l'ex-FIS dissous.
Aujourd'hui, la dislocation est visible, l'émiettement se fait sentir clairement. Les semblants de démocrates ont porté un coup sévère à l'approche et la convergence démocratique en recourant à des alliances contre nature. Le résultat est là, c'est celui d'une trahison à grande échelle dont les conséquences sont drastiques quant à l'émergence d'un pôle démocratique avec un projet de société bien défini et délimité.
On ne recourt pas à des saltimbanques et des attitudes troubles pour justifier un semblant de présence sur la scène politique quitte à sacrifier le projet démocratique sur l'autel de la compromission avec les fossoyeurs de la démocratie et de l'Etat national moderne.
Le paradoxe dans l'affaire de Assoul à Tizi Ouzou, réside dans le fait qu'elle a été renvoyée de la marche et huée par des gens qui utilisent les mêmes slogans antinationaux auxquels elle faisait recours.
Il fallait s'y attendre, la nature a horreur du vide, quand on suit le chant des sirènes.
Le PAD et les «chantres» de la période de transition doivent maintenant se ressaisir et comprendre que le tintamarre et le tapage ne sont pas synonymes d'un ancrage politique au sein de la société. L'agitation et le jeu des trouble-fêtes n'ont jamais construit un projet de société et quand bien même un Etat.


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