Algérie

Associés à Sonatrach: Les Russes veulent vendre leurs parts aux Russes



La compagnie russe d'engineering pétrolier, Stroytransgaz, est sur le point de conclure avant la fin de l'année un accord pour vendre les parts qu'elle détient dans un projet en Algérie à son partenaire russe Rosneft. L'annonce a été faite par le Pdg de Stroytransgaz, Sergei Makarov. Le responsable de l'entreprise russe n'a fourni aucune indication sur le prix de vente ni sur les raisons qui poussent, une fois de plus, Stroytransgaz à vouloir se désengager de l'Algérie. Ce n'est en effet pas la première fois que Stroytransgaz annonce son intention de se désengager de l'Algérie au profit de son compatriote Rosneft. En 2009, déjà, des discussions avaient été engagées avec Rosneft en vue de la cession de ses parts dans la joint-venture formée en 2001 pour développer dans le cadre d'un partenariat un bloc hydrocarbures. Stroytransgaz disait à cette époque vouloir entamer, dès 2009, le remboursement des emprunts financiers consacrés au projet dont le coût global est estimé à 1 milliard de dollars. Les deux compagnies russes détiennent 60% de parts dans ce projet contre 40% pour Sonatrach. La joint-venture avait reçu l'aval de l'Agence nationale de valorisation des hydrocarbures (Alnaft) pour le développement de trois gisements d'hydrocarbures situés dans le bassin d'Illizi. Il s'agit des gisements d'huile Takouazet-Est et Takouazet-Ouest, découverts en 2003-2004, et du gisement de gaz à condensat, Tessilit-Nord découvert en 2006.

QUESTIONS SUR LA LEGALITE D'UNE CESSION

Les travaux de développement des gisements devaient se dérouler de 2009 à 2012. En 2009, le PDG de Stroytransgaz de l'époque, Alexander Ryazanov, avait estimé la valeur des 100% de la joint-venture à 600 millions de dollars. La joint-venture constituée entre les deux entreprises russes et Sonatrach était détentrice du bloc 245 où du pétrole avait été découvert en 2003 et 2004 et du gaz de condensat en 2006. Les estimations des réserves du bloc étaient, en 2007, de 415 millions de barils de pétrole et à 24,6 milliards de mètres cubes de gaz. Il restera à voir si la cession entre Rosfnet et Stroytransgaz, les deux partenaires dans le consortium russe, n'est pas en contradiction avec la nouvelle législation algérienne qui a introduit en 2009 un droit de préemption pour l'Etat et les entreprises publiques algériennes sur la cession des actifs des entreprises étrangères. C'est une question d'appréciation. Si l'on considère que la cession des actifs entre les deux entreprises russes ne change rien à la situation de la joint-venture qui lie Sonatrach au consortium russe, le problème ne se pose pas. Mais, dans le cas où l'on estime qu'il s'agit d'un changement de propriétaire, Sonatrach pourrait faire valoir un droit de préemption. Si, comme le PDG de Stroytransgaz l'affirme, la transaction aura lieu avant la fin de l'année, on sera rapidement fixé. Et l'Etat algérien devra dire ce qu'il pense de la transaction entre les deux entreprises russes.




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