Associations de parents d'élèves: «Primordial de rassurer familles, élèves et enseignants»

La fermeture des établissements scolaires (écoles, collèges et lycées) est effective, depuis le 19 mars dernier, suite à la décision prise par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour faire face à la pandémie de Covid-19.Certains évoquent le prolongement de la fermeture des écoles jusqu'au 19, au lieu du 05 avril, mais rien n'est officiel pour l'instant. L'idée de programmer des cours du 3ème trimestre pour les trois paliers, à travers la télévision publique est une mesure qui commence apparemment à prendre forme. Le ministère de la l'Education aurait transmis des instructions aux directeurs de l'Education de plusieurs wilayas du pays, pour commencer l'enregistrement des cours pédagogiques pour les trois paliers.
Le président de l'Union nationale des Associations des parents d'élèves, Ahmed Khaled s'est dit favorable à cette option. «Nous avons déjà préconisé cette solution pour assurer la continuité pédagogique à nos enfants». Mais pour Ahmed Khaled, «il est primordial, aujourd'hui, de rassurer les familles et les enseignants, ainsi que les élèves sur les solutions envisageables, notamment pour les classes d'examen ou sur l'idée d'assurer l'école à distance, ne serait qu'à travers les interventions médiatiques». Et : « nous avons cinq chaînes publiques et 14 chaines privées, le ministère de la l'Education est appelé à mobiliser les inspecteurs généraux de son département, les inspecteurs pédagogiques ainsi que les psychopédagogues pour proposer des solutions et apporter un soutien psychologique, notamment aux candidats au Bac».
Il a précisé que plus de 9 millions d'élèves sont inquiets, notamment les candidats au Baccalauréat qui ont besoin d'un soutien moral. «Il est vrai que la situation sanitaire et la vie humaine est plus importante qu'autre chose mais il est aussi nécessaire de communiquer et de rassurer la famille éducative. Les Associations des parents d'élèves faisant cela en temps normal, au moment des grèves.
A titre d'exemple, on faisait des déplacements à travers les wilayas du pays pour communiquer directement avec les élèves et leurs parents, mais actuellement ceci n'est pas possible, tout le monde est confiné chez soi. La communication passe avant les programmes scolaires télévisuels».
Pour Abdelawahab Lamri Zegar, membre du bureau national de l'Union nationale des personnels de l'Education et de la Formation (UNPEF), l'idée des programmes télévisuels en ce moment n'est pas tellement propice. «Tous les regards et les esprits sont braqués sur l'évolution de cette pandémie dans le monde et dans notre pays». Et d'ajouter : «on ne sait toujours pas si les élèves vont passer les examens sur la base de ces programmes télévisuels. Dans tous les cas de figure, le partenaire social et les enseignants doivent être consultés avant la prise de décisions de ce genre».