Algérie

Association «Lyakadha» de Biskra: Le mouton de l’Aïd El Adha en question



Association «Lyakadha» de Biskra:  Le mouton de l’Aïd El Adha en question


L’Association «Lyakadha», vigilance pour la protection des consommateurs a organisé, mercredi à la salle des conférences de la Maison de la culture Redha Houhou de Biskra, une journée d’information destinée au grand public sur le mouton de l’Aid El Adha.

À cette occasion, l’imam Mohamed Chikhaoui est intervenu pour expliquer les origines religieuses, la signification cultuelle et les aspects mystiques du sacrifice d’un mouton le jour de l’Aïd pour chaque famille musulmane du monde.

Lamine Nadjaai, membre de l’ association citée a détaillé les étapes de ce rite sacrificiel; choix de l’animal, son entretien avant le jour fatidique, son égorgement, son dépeçage et la conservation de la viande et de la toison selon des normes précises garantissant la validité de ce geste de dévotion et une bonne hygiène pour les consommateurs.

Un médecin vétérinaire de la direction de la santé a présenté une communication sur le kyste hydatique, maladie la plus répandue chez les ovins et qui a des conséquences graves sur la santé humaine en cas de transmission, ainsi que sur la façon de s’en prémunir.

Un cadre de la direction du commerce a exhorté les pères de famille à acheter leur mouton de l’Aïd sur les points de vente légaux encadrés par des professionnels veillant à ce que seules les bêtes valides, saines et contrôlées soient proposées aux consommateurs.

«Nous avons concocté un programme incluant tous les aspects liés à ce jour de sacrifice afin d’en faire un jour de fête ne représentant aucun danger pour les consommateurs, conforme aux prescriptions religieuses et aux normes d’hygiène et de sécurité.», a souligné Said Koudhair, président de l’Association Lyakadha.

Louable initiative ont fait remarquer des présents à cette rencontre.

Mais cela suffira-t-il pour éviter que des scandales comme celui de l’année dernière où des consommateurs avaient acheté des moutons dopés, survitaminés, gonflés et engraissés aux produits chimiques et dont les carcasses présentaient des signes de putréfaction quelques heures après l’acte de l’égorgement où dont la viande avait un goût de plastique et une odeur rebutante.

Un scandale, soit dit en passant, pour lequel aucun responsable n’a été désigné et poursuivi et dont les consommateurs, certainement des dizaines d’honnêtes pères de famille, avaient fait les frais dans un total anonymat.

«La dernière fois, j’ai dû jeter à la poubelle une grande partie de la carcasse de l’animal que j’avais acquis pour 40.000 Da au grand dépit de mes enfants. J’espère ne pas revivre une telle expérience.» a confié un consommateur échaudé l’année dernière.

À noter que les membres et les collaborateurs de l’Association Lyakadha se déplaceront sur les grands marchés à bestiaux de Biskra, Foughala, Ouled Djellel, Sidi Okba et Djamorah pour prodiguer leurs conseils et recommandations aux éleveurs et aux consommateurs durant toute la semaine précédente le jour de l’Aid El Adha.


Hafedh Moussaoui


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