«Allez vers le plus éloigné, il viendra à votre rencontre.» C’est la démarche que semble préconiser l’Association écologique de Boumerdès ( AEB) pour attirer le plus grand nombre de citoyens armés de leur certitude quant à la nécessité de la protection de l’environnement par des gestes quotidiens et qui paraissent anodins.
Cette association que préside Nadir Sahouli lance un projet d’installation de trois chauffe-eaux solaires. Comme l’indique leur intitulé, ces équipements écologiques fonctionnent à l’énergie solaire. Ils seront installés dans deux écoles primaires des communes de Aït Amrane et Keddara, ainsi qu’au siège de l’Association situé à Boumerdès-city.
«Ce projet pilote qui s’insère dans le cadre du FEM (Fonds de l’environnement mondial ndlr) vise en réalité plus les volets vulgarisation et sensibilisation, qu’un quelconque résultat immédiat», nous explique Achour Zizi, membre fondateur de cette association créée il y a 25 ans (en 1995) par feu Ryad Bendaoud et ses associés.
- Formation de l’écocitoyen comme objectif à long terme
Ces chauffe-eaux solaires ne sont en réalité que des instruments pédagogiques que l’Association utilisera pour toucher, informer et sensibiliser le plus grand nombre de citoyens sur l’utilisation des énergies renouvelables afin de sortir le pays du piège des polluantes énergies fossiles, d’autant que l’Algérie est signataire de la Cop 21 (Accords de Paris 2015).
À travers cette signature, l’Algérie s’est engagée, à l’horizon 2030, de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 7% avec ses propres moyens. Ce taux est porté à 22% si elle bénéficie des financements externes.
Sahouli ne manque pas de rappeler cet engagement dans la fiche technique de ce projet.
À travers ce projet, les adhérents de cette ONG qui cumulent une longue expérience acquise sur le terrain, comptent placer leur action sur la sensibilisation aux phénomènes des changements climatiques, les risques qu’ils engendrent et démontrer l’utilité des bonnes pratiques liées à l’efficacité énergétique.
Plus important, elle veut faire émerger des compétences locales ayant des capacités à décliner des projets locaux environnementaux. En fait, elle veut travailler dans la proximité pour générer une synergie écologiste régionale.
En effet, dans ce projet de chauffe-eaux solaires, l’essentiel au niveau du bureau exécutif de l’Association, ce sont les aspects de sensibilisation et d’adhésion au concept des énergies renouvelables qui sont primordiaux. Il y a également le volet formation des adhérents de l’AEB en ce qui concerne le montage et la gestion de projets environnementaux.
- Un capital expérience
Créer une association écologique en 1995, alors que le pays était à feu et à sang, cela suppose que l’on possède une réflexion et une perspective sur le long terme.
L’AEB qui maintient une distance avec les instances et les hommes politiques jouit d’une crédibilité que lui a conférée sa réflexion sur l’environnement, ses propositions et ses réalisations. Souvent elle collabore avec les institutions régionales ou nationales pour réaliser ses projets. Elle est connue à l’international particulièrement dans les pays méditerranéens où elle est active au sein des instances non-gouvernementales.
L’aider, c’est l’assurance d’avoir un retour sur investissement et avoir un vigile dévoué et compétent concernant la protection de l’environnement, très malmené dans la wilaya de Boumerdès et toute la région du centre du pays.
Abachi L.
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Posté Le : 03/12/2020
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Abachi L.
Source : lesoirdalgerie.com du mercredi 2 décembre 2020