L'injuste distribution des logements reste le talon d'Achille de la politique de l'habitat. En dépit de la réalisation de millions de logements ces dernières années, une bonne partie de la population n'a pas encore accès à un logement décent. L'un des exemples le plus frappant s'avère l'association des souscripteurs de 2001 et 2002 dénommée Amal. Elle a mené un combat de près de 12 ans pour obtenir son droit à l'accès à un logement AADL, a indiqué un membre de cette organisation. Une lutte pacifique : plusieurs sit-in devant la présidence de la République, le ministère de l'Habitat, l'APN et le siège de l'AADL. En vain. En dépit de cette longue attente, cette association, qui représente 13 500 souscripteurs, ne perd pas espoir. Elle se félicite que les pouvoirs publics aient décidé de relancer la formule ' un programme de 150 000 logements est prévu à moyen terme par le plan Sellal ' et surtout de prioriser les postulants de 2001 et 2002 n'ayant pas payé la première tranche dans les futures affectations de logements AADL. Deux sites pourraient abriter les souscripteurs prioritaires : Rouiba (en cours de réalisation) et Sidi Abdallah (première tranche de 5 000 logements AADL dont la construction pourrait démarrer en 2013 pour un délai de 18 mois). Elle demande également l'accélération de la procédure d'actualisation des dossiers et surtout du paiement de la première tranche. Cette association considère que le versement de la première tranche est seul à même de soulager ces 13 500 souscripteurs qui se sont manifestés auprès de l'association. En effet, le paiement reste pour eux la garantie d'un accès à un logement AADL. Autre préoccupation : les postulants décédés. Elle demande que leurs ayants droit (conjoint, fils ou fille) soient prioritaires comme les souscripteurs de 2001 et 2002 en vie prioritaires L'association demande également que les postulants retraités parmi ces 13 500 souscripteurs bénéficient également de la priorité.
Nombre de ces souscripteurs sont âgés. Ils sont les principales victimes du détournement de la formule AADL. Car au lancement du premier programme AADL, les demandes des personnes ayant la quarantaine ou la cinquantaine étaient prioritaires. 'J'ai déposé ma demande en 2001. J'ai maintenant 60 ans. J'ai divorcé à cause de ce problème de logement", confie un membre de cette association. Malgré cette injustice, il prend son mal en patience. Une situation dramatique qu'on essaie de dépasser par l'espérance qu'un jour ou l'autre le droit finira par prévaloir.
Cette association a vécu des situations dramatiques plus graves. L'un des membres de l'organisation a perdu la vie dans un sit-in, sous l'effet de la colère. Un autre a tenté de se suicider en tentant de sauter d'un immeuble. Pour la plupart, ces postulants sont des cadres, laissés-pour-compte d'une Algérie qui a renié les principes de l'Etat de droit, de justice. Comment nos gouvernants ont-ils pu laisser une administration de l'AADL sélectionner dans bien des cas les souscripteurs selon des critères subjectifs, c'est-à-dire le copinage ou les injonctions d'en haut '
La meilleure manière de corriger cette injustice, c'est de parer au plus pressé et de rétablir rapidement ces Algériens dans leur droit élémentaire d'accéder à un toit décent. Sans quoi, les citoyens ne croiront plus aux promesses de nos gouvernants.
K. R
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Posté Le : 16/12/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K Remouche
Source : www.liberte-algerie.com