Association des amis du vieux Mila: Appel pour la délocalisation des occupants

L’association des Amis du vieux Mila, que préside le docteur Segueni, a joint sa voix à celle du wali, au sujet de la délocalisation des occupants actuels de la cité romaine.

Lors de la 11e assemblée générale de l’association, tenue samedi dernier, le Dr Segueni a plaidé l’évacuation de la cité antique afin de faciliter les travaux de restauration.

«Les travaux de restauration des monuments et des habitations de la ville ne peuvent s’effectuer correctement tant que la ville est peuplée», dira-t-il, invitant les autorités, favorables à l’idée d’évacuation, à adopter la liste des habitants de la ville établie en 2013 pour barrer la route à d’éventuels pseudo-habitants, qui pourraient se manifester pour réclamer indûment un logement social au nom des vrais occupants.

«Le recensement des habitants de la vieille ville qui a eu lieu en 2013 s’était déroulé dans de bonnes conditions. Il traduit mieux la réalité démographique de la cité», a-t-il dit.

Par ailleurs, l’intervenant a rappelé que la ville a été classée patrimoine national protégé en 2007 et que sa restauration est devenue inévitable, au regard des dégradations qui continuent de la saper.

«Les études de restauration sont en élaboration. On a réalisé la deuxième phase l’année passée ; au terme de la troisième et dernière phase de l’étude, la ville recevra les crédits nécessaires à sa réhabilitation», poursuit-il.

Dans ce sillage, Segueni appelle les parties concernées par la préservation de la vieille ville à veiller à l’exécution des travaux d’urgence, en attendant le déblocage des crédits.

«J’appelle les parties habilitées à enlever les décombres qui obstruent certaines ruelles de la cité et à intervenir pour stopper les extensions anarchiques de certaines habitations réalisées à l’intérieur du périmètre protégé», conclut-il.

Rappelons que deux monuments, Aïn Labled et la porte éponyme, ont été restaurés en 2015, dans le cadre des travaux d’urgence lancés dans la vieille cité.


Photo: Des extensions anarchiques ont été réalisées dans le périmètre protégé de la ville

Kamel B.