Association des amis de la révolution L’Algérie toujours reconnaissante

Publié le 04.07.2023 dans le Quotidien l’Expression
Par Mohamed OUANEZAR

Les amis de la révolution algérienne, venus des quatre coins de la planète, étaient là encore une fois, pour répondre à l'appel de l'Algérie indépendante. De l'Asie, à l'Amérique latine, en passant par le monde arabe, l'Europe jusqu'à l'Afrique, chacun son titre, chacun son grade et son idéologie, ils étaient tous là, soit en chair et en os, soit à travers leurs descendants ou progénitures. Parlant espagnol, anglais, arabe, africains, asiatiques, latino-américains, issus de différentes nationalités, ils ont marqué de leur présence, la cérémonie d'ouverture des travaux de l'assemblée générale constitutive.
Les visages marqués par le poids de l'âge, chevelures blanchies par les traces du temps, les mouvements et les silhouettes amoindris, mais les grands esprits révolutionnaires toujours aussi vivaces et aussi éveillés, les amis du peuple algérien ont, une fois de plus, répondu présents, en cette cérémonie de mise sur pied d'une association préservant leur héritage et pérennisant leur idéologie révolutionnaire. Ils célébreront, cette année, le 61éme anniversaire de l'Indépendance nationale avec le peuple algérien.
La femme et le fils d'Enrico Mattei étaient présents au côté de l'ancien président de l'État du Mozambique, Joaquim Chissano, qui avaient rappelé certaines vérités sur l'idéologie révolutionnaire de l'Algérie indépendante. L'Algérie a aidé la révolution du Mozambique pour son Indépendance nationale. L'Algérie était solidaire avec nombre de pays africains, pour se défaire du colonialisme», dira-t-il avant de revenir fouiner dans son passé pour invoquer ses engagements envers la révolution algérienne, alors qu'il était encore étudiant à Paris, en France. Tour à tour, les inconditionnels de l'Algérie se relayaient au micro pour raconter, chacun à sa manière, les belles choses et les belles aventures vécues en Algérie. C'est dans cette ambiance chaleureuse, que se sont ouverts, hier au CIC Abdelatif Rahal, les travaux de l'assemblée constitutive de l'Association mondiale des Amis de la révolution algérienne. C'est dans cette ambiance que le ministre des Moudjahidine et ayants droit, Laïd Rebiga, a pris la parole pour immortaliser ces instants précieux. Il estimera d'emblée que les Amis de la révolution algérienne demeureront un exemple pour le soutien aux peuples et leurs droits à leur autodétermination. Il poursuivra son allocution en affirmant que «l'Algérie n'oubliera jamais ses amis». L'Algérie sera toujours reconnaissante face aux sacrifices consentis par ces hommes et femmes qui ont voué à la Révolution nationale, corps et âme et mobilisé réseaux, connaissances et moyens pour soutenir le Mouvement national et dénoncer le colonialisme français. Pour Rebiga, cette association constituera l'incubateur des valeurs universelles des hommes libres et révolutionnaires qui ont défendu les idéaux de liberté et de lutte contre le colonialisme en Algérie et dans le monde. «Vous étiez la meilleure voix des hommes libres en Algérie... que vous avez soutenue, malgré les peines et les difficultés rencontrées», a-t-il lancé encore, avant d'ajouter que «l'Algérie tient à vous exprimer sa fidélité et toute sa reconnaissance». Pour l'analyste et chercheur dans les questions sécuritaires et stratégiques, l'institution d'une telle association constitue une halte importante qui a des dimensions stratégiques complémentaires. Il estime que cette association contribuera d'abord, «à la pérennisation de l'héritage de la révolution algérienne, l'une des plus grandes révolutions du XXe siècle dans le monde.
En deuxième lieu, selon cet expert, elle sera une plateforme pour apporter l'appui aux causes justes des peuples et à leurs droits à l'autodétermination, en l'occurrence la question palestinienne et celle sahraouie» dirat-il avant d'ajouter «qu'elle constituera, en troisième lieu, une sorte de pression des élites et des compétences à l'échelle mondiale pour une reconnaissance des crimes commis par le colonialisme français contre l'humanité en Algérie. et cela concerne plus d'un siècle et 30 années de sauvagerie et de génocide pratiqués dans ce pays», soulignera-t-il. À l'issue de ces travaux, il sera procédé à l'adoption des statuts de l'Association internationale des Amis de la révolution algérienne, et à l'élection de son président et de son Bureau exécutif, avant de procéder à l'inauguration de son siège à Alger.