Association Constantine Reads : Une adresse pour les férus de lecture

Elle a reçu son agrément il y a tout juste une année, mais en réalité ses membres activent depuis trois ans, apportant une pierre à l'édifice culturel dans une ville qui n'aura jamais assez de ce genre d'initiatives.Elle rivalise avec les associations les plus méritantes, tant le dévouement de ses membres est un rempart contre tous les aléas. Mossaab Gharbi, son président, aurait souhaité la célébration de ce premier anniversaire «sous un toit» pour mieux investir les créneaux de la culture.
Ce n'est pas le cas pour l'heure, mais l'espoir reste permis. En dépit de toutes les contraintes qui ont jalonné son parcours, l'association, portée par une équipe jeune et enthousiaste, a fait preuve d'un engagement sans faille, d'une abnégation pour remettre la lecture au goût du jour. Pour ce faire, il a fallu installer une bibliothèque de rue.
Des dons, des livres s'entend, ont afflué pour meubler cette «boîte à lire» qui sera garnie de divers ouvrages, allant des classiques littéraires aux manuels scolaires. Elle est mise à la disposition des citoyens. Le pari fut gagné. Du moins pour un moment.
Ce coin de lecture a été vandalisé. Mais cela n'a en rien altéré la volonté des membres de l'association. Ils remettront d'autres livres sur les mêmes étagères. La mini-bibliothèque est toujours à sa place, à proximité du palais de la Culture Al Khalifa. Une deuxième est disponible, mais faute d'autorisation, selon M. Mossaab, son installation dans un autre quartier de la ville attendra. Ni l'absence de local ni celle des moyens n'ont réussi à démobiliser l'association Constantine Reads.
Un concours dans sa 2e édition
Elle a organisé pour la deuxième année consécutive un concours «Djossour el ibdaâ» (Les ponts de la création), destiné aux diverses déclinaisons littéraires, dont la Nouvelle, Prose et Poésie, dans les quatre langues : arabe, amazigh, français et anglais. Pour un coup d'essai, c'est un coup de maître puisque l'écho favorable de cette expérience a dépassé les frontières de la wilaya et de la région Est.
Elle a enregistré la participation de pas moins de 300 «auteurs en herbe». Dix-sept d'entre eux verront leur production réuni dans un ouvrage collectif, intitulé Hirakouna Kessa.
Et ce n'est pas tout. L'association tient régulièrement un café littéraire restreint avec différents jeunes auteurs et écrivains algériens. A son actif aussi, «Rencontre des générations Apolius», un conclave littéraire ayant regroupé, les 16 et 17 décembre 2018, une quarantaine d'auteurs pour des échanges avec le public et des séances de dédicace. Elle sera d'ailleurs présente au Salon international du livre (SILA) qui se tiendra du 31 octobre au 9 novembre.
Outre la présentation de ses deux publications, les recueils des deux éditions du concours cité dessus, elle fera office de passerelle, pour la troisième fois, entre le lecteur et le SILA. Elle se charge d'acquérir les ouvrages pour les citoyens de l'Est qui seront dans l'impossibilité de se déplacer à Alger. «Un service à domicile» pour les férus de la lecture.