Algérie - Revue de Presse

Association andalouse Al Kortobia



« Vulgariser davantage la musique savante... » Entamé par Sakane gh?ramek fi djaoui sadri, un m?ceddar dans le genre ram?l, le premier CD de la très récente association Al Kortobia sera bientôt disponible sur le marché. La maquette vient d?être enregistrée à la radio. L?orchestre, homogène malgré sa jeunesse et le fait qu?il soit issu de nombre de sociétés musicales de la place, est dirigé par Nadjib Kateb, soliste attitré de la troupe. Un nom connu du gratin andalous algérois pour avoir dirigé de 1996 à 2000 l?orchestre de l?association Es Sendoussia et formé des dizaines d?adeptes d?Al Mossilia. « La création d?Al Kortobia, en février 2004, répondait beaucoup plus à un souci de vulgariser davantage la musique savante », dit-il, humblement, lorsqu?il est interrogé sur les motifs de son départ d?Es Sendoussia. Par ailleurs, secrétaire général d?Al Kortobia (la présidente étant Karima Sedira, artiste peintre) Nadjib Kateb est également connu comme étant celui qui sait « flairer » le talent. Certains sociétaires sont âgés entre 13 et 14 ans, à l?image de Leïla Boubzari. Une virtuose du violon. « Elle a sa place dans l?orchestre », décrète-t-il en citant Leïla Megraoua, excellente aussi au violon et qui vient de finir ses études de chirurgie dentaire. Celui qui s?interdit le « monopole du micro », entendre le chant en solo, aime à citer Bilal Boustani, dont les capacités vocales et instrumentales - il joue à la qouitra - n?ont rien à envier à son cosociétaire Kamel Taleb. La liste est longue même si elle doit se limiter aux mélodieuses voix de Naziha Benamara et Kenza Hamouni ou encore celle de Hacène Akroum. Le produit pioche dans l?école algéroise, ou presque. L?intrus est ce dardj du genre malouf, qui, succédant à un b?taïhi, émane tout droit de l?école de Constantine. « J?ai fait une entorse, mais je considère cela comme une innovation, un enrichissement », avoue-t-il en signalant avoir fait écouter les « puristes ». Choqués ? : « Au contraire, ils considèrent que le chant andalou n?est pas l?apanage d?une seule région. Les écoles se complètent. » Un hommage est rendu à Bheidja Rahal, « une grande dame qui s?efforce d?immortaliser les 12 noubas ». Egalement à « ses » maîtres Smaïl Henni, actuel président d?El Inchirah et Sid Ahmed Serri, la référence incontestable. Ces deux monuments constituent un noyau sollicité par l?ONDA afin de rendre ses lettres de noblesse à la musique andalouse. Une de leur mission : ressusciter la 13e nouba. Sur les 24 noubas originelles, 12 sont complètes et 3 ne le sont pas. La nouba aârek étant très pauvre, elle a été incluse dans le mode h?cine. Aârek inscrite au chapitre des urgences sera donc une nouba complète. Al Kortobia, qui répète au Sacré C?ur, a reçu le 1er prix du Festival de Tlemcen, en juillet 2004. Cinq mois après sa création.


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