Assistanat

La trêve hivernale a pris fin, autant que le mercato. Certains joueurs convoités ont trouvé des clubs preneurs, les autres, tous les autres, se contentent, comme d'habitude, de «l'assistanat».Et quel assistanat ' Fort juteux où il suffit juste de parapher une licence de footballeur pour bénéficier d'une rentabilité fructueuse. Loin de nous, l'idée de dresser un tableau noir sur la situation et loin de nous également l'idée de porter atteinte aux joueurs mais force est de dire que l'assistanat a fait une entrée fracassante dans notre football. Pire encore, le «social» y a fait irruption également. Et c'est là justement le clou de l'histoire qui a fixé toute notre attention. Cet assistanat commence par le bas, par les petites catégories toute aussi interlopes les unes que les autres. Qui sont-ils tous ces jeunes qui y évoluent ' C'est à partir de là que commence l'assistanat fort préjudiciable au football. Paraît-il, des parents imposent leurs enfants même si ces derniers n'ont rien à voir avec le football. Une pratique courante aux conséquences désastreuses pour nos équipes nationales. Gangrené par le bas, c'est tout le haut qui prend le coup quand bien même ce haut n'est pas non plus immunisé puisque les joueurs seniors ne sont pas exempts d'assistanat. Résultat de la course, l'Algérie importe toute une équipe nationale. Elle puisent ses joueurs dans d'autres pays où l'assistanat n'existe et où seul le travail compte. Heureusement que les autres pays travaillent pour nous gratuitement et on ne peut jamais les remercier assez sinon, l'Algérie en pâtira et n'aura même pas une équipe nationale digne de ce nom. Comment voulez-vous que donc qu'on forme des joueurs alors que les portes sont fermées aux doués et largement ouvertes aux assistés ' Une question à méditer dans un décor où l'assistanat est profondément ancré, enraciné jusqu'à la moelle.