Algérie

Asseoir la "stabilité" et protéger les "acquis", credo de Abdelmalek Sellal



Asseoir la
Le Premier ministre Abdelmalek Sellal, qui poursuit son marathon à travers le pays en quête de solutions à différents retards de développement, vient d'ajouter au culte de la "stabilité" que son gouvernement cherche à préserver quoi qu'il lui en coûte, celui des "acquis" à protéger de toute tentative de "dépassement des lignes rouges", alors que se profile le scrutin présidentiel du 17 avril. "Nous allons vers des élections présidentielles (...) Il existe néanmoins des lignes rouges à ne pas franchir et des acquis à ne pas remettre en cause car il y va de notre devenir et celui de nos enfants", a souligné M. Sellal depuis la ville de Mila où il se trouvait samedi.La mise en garde du Premier ministre a d'autant moins surpris qu'elle semble intervenir en écho à celle exprimée, il y a seulement quelques jours, par le président Abdelaziz Bouteflika qui, plus explicite, a clairement ciblé ce qu'il a considéré comme étant des velléités d'atteinte à l'unité de l'Armée ainsi qu'à la stabilité du pays et à son image de marque dans le monde."Nul n'a le droit, quelles que soient les responsabilités qu'il occupe, de s'en prendre à l'Armée nationale populaire ni aux autres institutions constitutionnelles", avait averti le chef de l'Etat dans un message d'une fermeté au moins égale à la gravité du constat qu'il a dû ainsi établir, à la veille d'une échéance politique importante.Pour son Premier ministre, l'existence de divergences politiques, somme toute normale dans le cadre d'un système pluraliste, n'explique pas que l'on mette en péril les "acquis" chèrement arrachés par les Algériens ces dernières années, "grâce à la politique de Réconciliation nationale du président de la République" et qui pourraient, selon ses propos, s'appeler à la fois stabilité, entente, cohésion, progrès, modernité et extension du savoir."Nous n'accepterons jamais de revivre les années de violence et d'instabilité qu'a vécues le pays" dès lors que "nous ne réussirons jamais à construire le pays sans préserver son unité et sa stabilité", s'était écrié le chef de l'Exécutif le 4 février à Tissemsilt.A l'occasion, il avait invité les Algériens, peuple et organisations, à faire de la prochaine consultation électorale une réussite, et les candidats d'être "les chevaliers de la démocratie pour aider à préserver l'unité nationale et la stabilité du pays".Et M. Sellal d'engager, depuis Mila, son gouvernement de ne pas revenir sur les acquis, voire de les renforcer, comme c'est le cas pour la toute récente réforme des services publics ou lutte contre la bureaucratie qui, selon le ministre en charge du dossier, commence déjà à donner de bons résultats.L'automatisation totale du fichier de l'état civil, effective depuis hier samedi, et l'annonce le même jour par le ministère de l'Education d'un dispositif permettant une amélioration sensible de ses relations avec les citoyens qui sollicitent ses services, semblent de bon augure pour la suite d'une réforme que tous les administrés, lassés par tant de bureaucratie, souhaitent voir aboutir une bonne fois pour toutes.C'est que même la police s'est mise de la partie et a annoncé dernièrement qu'elle recrutait désormais avec le moins de "paperasse" possible.En tout état de cause, l'Etat "est déterminé à améliorer les conditions de vie des Algériens quel qu'en soit le prix" pour pouvoir mieux asseoir les principes de démocratie, de justice et de bonne gouvernance et renforcer la liberté d'expression à travers le soutien à la presse, a promis M. Sellal.Mais ces bonnes intentions peuvent paraître, aux yeux de l'opinion, bien minces si elles ne sont pas accompagnées d'une lutte sans merci contre les fléaux qui gangrènent beaucoup de secteurs d'activités et contribuent à creuser le fossé pouvant séparer le peuple de ses gouvernants, à commencer par le fait récurrent de la corruption.A Tissemsilt en tout cas, le Premier ministre n'a pas mâché ses mots pour dire qu'il était bien conscient du phénomène et qu'il s'employait à le juguler avec les moyens dont dispose la collectivité nationale et en sensibilisant toutes les forces saines que comptent ce pays."Aujourd'hui, la corruption est le fléau majeur qui freine notre développement.Le combattre est une condition essentielle en vue de renforcer la confiance des citoyens dans les institutions et leurs responsables. La lutte contre cette plaie est, certes, une mission qui échoit en premier lieu au pouvoir judiciaire, mais c'est aussi le devoir de tous les Algériens d'y participer activement pour faire triompher la culture de l'intégrité, de l'honnêteté et de la transparence", a enchaîné M. Sellal.




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