Algérie

Assemblées locales: Le nécessaire retour aux missions de développement



Le Professeur de droit constitutionnel, Rachid Lourari, qui était, hier, l'invité de la radio nationale chaine 1, a estimé que « l'organisation des élections locales anticipées » est « la continuité des engagements du présidentde la République, après celles du référendum (constitutionnel) et les législatives ».
Selon l'intervenant, « le président de la République a demandé la tenue de ces élections anticipées partant du principe que ces organes étaient contestés dans leur légitimité par divers catégories de la population », ajoutant que « pour repartir sur des bases solides, ces Assemblées locales (APC et APW, ndlr) doivent être renouvelées ».
M. Lourari a noté que, contrairement à l'Assemblée populaire nationale (APN), le renouvellement des Assemblées locales « n'a pas été précédé de leur dissolution ». « En appelant à des élections (locales) anticipées, le communiqué de la Présidence n'évoque nullement la dissolution de ces Assemblées locales, dont la personnalité morale va continuer jusqu'à la tenue de nouvelles élections », a-t-il expliqué.
Il s'agit de la « première fois dans l'histoire de l'Algérie », que « des élections anticipées sont convoquées pour ces Assemblées locales, avec le but de restaurer la confiance entre l'électeur et l'élu, ainsi que la confiance du peuple dans ces instances, ce qui ouvre la voie à divers groupes sociaux, notamment les jeunes compétences », poursuit l'intervenant.
M. Lourari estime aussi que « cela contribuera à ajouter une note de travail qualitatif à ces Assemblées, afin de prendre en charge les diverses préoccupations de la population, notamment celles liées au développement local ».
Interrogé sur l'éventualité de la révision du code des collectivités territoriales, par la nouvelle APN, Rachid Lourari estime que « c'est une nécessité ». « Si nous parlons d'un niveau élevé des ambitions, il est nécessaire de l'accompagner par des textes législatifs en mesure de permettre ces changements (dans la gestion des collectivités locales, ndlr) ». L'invité de la radio nationale a souligné que « les Assemblées locales (municipales et de wilaya, ndlr) sont la cellule principale de l'organisation de l'Etat algérien, qui vivent en contact direct avec le citoyen », d'où la nécessité pour ces institutions de « jouer leur rôle fondamental et réel dans le domaine du changement », en particulier en matière de « développement local », notant également que « ces Assemblées doivent se lancer à rechercher des investisseurs et attirer de l'argent public et privé pour mener à bien le processus de développement au niveau de leurs frontières locales, et que leur rôle ne se limite pas à attendre les subventions de l'Etat ».
L'intervenant a également noté que le scrutin à liste ouverte « permettra l'émergence d'élus qui consacreront réellement la volonté des électeurs, contrairement aux précédentes élections locales à listes qui étaient fermées qui ne donnaient à l'électeur que la possibilité de confirmer l'ordre préétabli des candidats d'une liste électorale ».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)