Algérie

Assemblée générale des Nations unies : Le Soudan éclipse les grandes questions internationales



Assemblée générale des Nations unies : Le Soudan éclipse les grandes questions internationales
Le Soudan qui vivra deux référendums le 9 janvier prochain, le premier pour consacrer éventuellement la sécession du Sud et le second le choix de la région d'Abeyei entre le Nord, majoritairement arabe et musulman et le Sud, dont la population est noire, et principalement chrétienne ou animiste, éclipsera probablement le Moyen-Orient, la non-prolifération nucléaire, l'Iran, la Corée du Nord, l'Afghanistan, le Pakistan inscrits à l'ordre du jour de la 65e session de l'Assemblée générale des Nations unies qui s'ouvrira aujourd'hui à New York. Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, a convoqué en coordination  avec l'Union africaine et  la Ligue arabe, en marge des travaux de l'Assemblée générale de l'ONU, une réunion spéciale sur l'épineuse question du Soudan qui menace de «Â contaminer » toute la région. Selon Ahmed Benhalli, le SG adjoint de la Ligue arabe, plusieurs responsables concernés par le Soudan, dont le président américain Barack Obama participeront à  cette réunion qui verra Amr Moussa présenter la vision de la Ligue arabe sur le devenir du sud du Soudan où tous les signes montrent que les Sud-Soudanais voteront massivement pour l'indépendance et de la région d'Abyei en sus de la question du Darfour dont les négociations entre le gouvernement et le Mouvement rebelle pour la libération et la Justice reprendront le 29 septembre à  Doha sous la houlette du Qatar. Après l'appel « vigoureux » des quinze membres du Conseil de sécurité aux parties en conflit au Soudan à  prendre des mesures pour que les référendums prévus en janvier se déroulent d'une manière pacifique et à  la date prévue et l'ordre intimé à  Khartoum de reconnaître les résultats des deux scrutins sous peine d'«une large panoplie de sanctions unilatérales ou multilatérales, le secrétaire général de l'ONU compte s'y impliquer en appelant à  la création d'une commission de surveillance des référendums dont le responsable sera l'ancien président tanzanien Benjamin Mkapa. Mettant à  profit cette importance à  son «Â pays », le président du Sud-Soudan, Salva Kiir sonne l'alerte. Le Soudan, dit-il, pourrait àªtre confronté à  « des violences à  grande échelle » si le référendum de janvier était reporté. Ou si les résultats ne sont pas reconnus par Khartoum car la plupart des richesses pétrolières du plus vaste pays d'Afrique se trouvent le long de la frontière toujours pas définie entre le Nord et le Sud. Cette sortie du Sud-Soudanais a été reprise au vol par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la Norvège, les trois parrains de l'accord de paix de 2005. Les trois pays ont appelé officiellement le 17 septembre dernier par courrier  Khartoum à  accroître ses efforts pour que le référendum ait lieu à  la date  prévue. Leur crainte ' Un report du scrutin qui serait synonyme de déclaration d'indépendance unilatérale du Sud et de la fin de l'accord de paix global signé en 2005 par le gouvernement du Soudan et l'ex-rébellion du Sud après 20 ans de guerre et deux millions de morts. Selon plusieurs analystes, les préparatifs du référendum progressent «trop lentement». Certains estiment que la commission chargée d'organiser ce référendum est dans l'impasse. Tout comme les discussions sur les frontières et la répartition future des revenus du pétrole. «Si les choses tournent mal, les conséquences déborderont largement du Soudan», déclare Jonas Gahr Stoere, le ministre norvégien des Affaires étrangères après un entretien à  New York avec son homologue américaine Hillary Clinton qui a qualifié le prochain référendum au Soudan, lors d'une intervention au centre de réflexion Council on Foreign Relations, de «Â bombe à  retardement». Outre les tracés des frontières et la répartition du pétrole et peut-être même un jour des eaux du Nil, Khartoum et Juba doivent gérer les déplacements des populations après le référendum. 500.000 Soudanais du Sud habitent dans le Nord, selon le recensement de 2008. 1,5 million, selon des ONG et le gouvernement semi-autonome du Sud.


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