«Non à l’uniformisation de la couleur» Une fois encore, les chauffeurs de taxis montent au créneau et dénoncent «l’administration qui fait cavalier seul». Demain, ils organiseront une assemblée générale au siège de l’Union générale des commerçants et artisans algériens afin d’alerter l’opinion publique sur les problèmes auxquels ils font face quotidiennement dans leur fonction. Des problèmes qui resurgissent à chaque occasion. Il s’agit entre autres des impôts qui «pèsent lourdement sur nos rendements et pour preuve, l’administration fiscale applique une imposition réelle sans pour autant prendre en considération la précarité de notre situation. Nous demandons à ce qu’il soit appliqué une tarification forfaitaire, c’est-à-dire entre 1.500 et 2.000 DA», a fait savoir le président du comité national des chauffeurs de taxis. Pour Hocine Aït Braham, «la solution existe mais on refuse de nous écouter. Il faut décréter une amnistie fiscale générale pour l’ensemble des 145.000 chauffeurs de taxis. «Nous vivons dans une situation difficile à cause de l’absence d’une prise en charge sérieuse de leurs doléances». Et d’ajouter que l’administration doit effacer les ardoises lourdes cumulées pendant la dizaine d’années de crise car, personne n’a réellement travaillé de façon continue. Autre problème qui sera posé lors de cette assemblée, un statut pour la profession. «C’est la solution pour nos problèmes. Pour l’instant, on ne sait pas ou nous sommes répertoriés. Nous ne sommes ni dans la listes des commerçants ni dans celle des artisans. Alors qu’ils nous expliquent ou nous sommes placés», a fait savoir le même interlocuteur. Par ailleurs, un nouveau problème vient de surgir qui inquiète beaucoup la corporation, à savoir «cette nouvelle décision délibérée prise par les autorités de revenir à une couleur unifiée de tous les taxis pour la célébration des festivités d’Alger, capitale de la Culture arabe prévues en 2007. Pour nous, il ne s’agit pas d’une décision légère puisque elle nous reviendra très chère et nous ne pourrons supporter une telle charge». Et de s’interroger: «comment faire pour les nouvelles voitures acquises par facilité?». Le problème des retraits de permis de conduire sera également évoqué, a indiqué notre interlocuteur pour qui «la DGSN doit absolument y remédier. Il faut que les services de sécurité soient plus souples dans l’application de la réglementation en ville concernant surtout le port de la ceinture de sécurité et du cumul des clients». Interrogé sur la suite à donner si les autorités ne prennent pas en considération leur doléances, notre interlocuteur s’est refusé à tout commentaire, préférant laisser la décision à l’assemblée de ce jeudi. Tahar A.O.
Posté Le : 16/08/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com