Algérie

ASSEMBLEE EXECUTIVE DU CONSEIL MONDIAL DE L'ENERGIE À ORAN «Raffermir les liens au sein du CME pour une coopération internationale»



Les travaux de l'assemblée exécutive du Conseil mondial de l'énergie (CME), qui se sont ouverts le 21 novembre 2011 au Centre des conventions d'Oran Mohamed-Benahmed, avec l'inauguration par le ministre de l'Energie et des Mines, d'une exposition regroupant les principaux acteurs du secteur de l'énergie, se sont poursuivis hier avec la journée consacrée à «l'Energie Algérie», destinée à faire connaître le secteur énergétique algérien et ses perspectives de développement. S'agissant du rôle que doit jouer le CME, le ministre de l'Energie et des Mines estime qu'il est «plus important que jamais» et de poursuivre «aujourd'hui, nous vivons et évoluons dans un monde où les certitudes tranquilles et confortables d'hier se sont écroulées, nous astreignant à des prises de décision rapides, souvent douloureuses, et qui nous mettent face à des équations difficiles à résoudre».
Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Les travaux du CME s'étaleront jusqu'au 24 novembre 2011 et constitueront l'occasion pour l'ensemble des participants de débattre, autour de la mise sur pied d'infrastructures pour faire face à une demande croissante de 40 à 50% par rapport aux niveaux actuels prévue pour les 20 prochaines années. Il s'agira également de préparer le 22e congrès du Conseil mondial de l'énergie, qui aura lieu en 2013 en Corée du Sud et d'évaluer les résultats obtenus depuis le dernier congrès qui s'est tenu en septembre 2010 à Montréal. L'Algérie est représentée à l'intérieur de ce conseil par Noureddine Bouterfa (président-directeur général de Sonelgaz) en sa qualité de président du Comité algérien de l'énergie. Hier, durant son allocution d'ouverture des travaux du CME, Noureddine Bouterfa, s'exprimera au sujet des actions pour lesquelles œuvre le Comité algérien de l'énergie (CAE). «Le CAE, œuvre en collaboration avec d'autres acteurs, à la promotion et au développement du potentiel énergétique national et agit en faveur de la coopération internationale dans le domaine de l'énergie, dans la perspective du développement durable». Evoquant par la suite le secteur de l'énergie en Algérie, l'intervenant fait savoir que «l'Algérie contribue substantiellement à l'accélération de la croissance économique nécessaire pour concrétiser les objectifs de développement, de promotion socio-économique et de renouveau auxquels aspire notre pays, en particulier pour assurer un recul significatif, à la fois de la pauvreté et de la dégradation de l'environnement ». En prenant la parole, Pierre Gadonneix, président du Conseil mondial de l'énergie, considère que cette assemblée exécutive qui se tient à Oran promet d'être particulièrement intéressante, dans la mesure où dit-il «elle permettra de faire le point sur la contribution des hydrocarbures au système énergétique global, dans une région qui a connu et continue de connaître d'importants bouleversements cette année, qu'ils soient dus : au développement des hydrocarbures non conventionnels essentiellement outre Atlantique ou aux évènements souvent désignés par l'expression «Printemps arabe» et à leurs impacts sur la volatilité des prix des hydrocarbures ; ou encore à la croissance persistante des sources d'énergies alternatives renouvelables et non charbonnées». Le président du Conseil mondial de l'énergie, a insisté lors de son intervention sur «la méthode», sur les facteurs clés de succès d'une bonne politique publique, qui permet précisément de répondre aux enjeux de long terme en ne négligeant pas des réponses intelligentes aux soubresauts du quotidien. Le WEC a dévoilé mercredi dernier son étude annuelle des politiques publiques nationales de l'énergie et du climat d'où en est ressorti un certain nombre de leçons importantes.» Et de dire plus loin «je ne saurai trop insister sur la valeur de l'étude WEC d'évaluation annuelle des ressources et technologies et sur l'intérêt pour tous d'y participer afin qu'elle puisse véritablement offrir à chacun une évaluation précise et complète de toutes les technologies». Dans discours annonçant l'ouverture officielle des travaux de l'assemblée exécutive du Conseil mondial de l'énergie, Youcef Yousfi, ministre de l'Energie et des Mines, abordera «le désengagement plus ou moins manifeste de certains pays vis-à-vis de l'énergie nucléaire en particulier et dans une moindre mesure, de l'énergie fossile, nous assistons en parallèle à l'émergence de plus en plus nette des énergies renouvelables. Ceci implique, du moins à court et moyen terme, des investissements colossaux, un approvisionnement plus incertain et des coûts relativement importants», dira-t-il. La sauvegarde de l'équilibre climatique de la Terre et la préservation des énergies fossiles sont l'une des priorités majeures pour l'Algérie. Pour ce faire, dira le ministre de l'Energie et des Mines «notre programme consiste à installer une puissance d'origine renouvelable de près de 22 000 MW entre 2011 et 2030 dont 10 000 MW pourraient être dédiés à l'exportation, si les conditions s'y prêtent». La deuxième session présidée par M. Noureddine Bouterfa a mis la lumière sur «la transition énergétique et les programmes de développement des énergies renouvelables en Algérie : rôle de la Sonelgaz» et «la place de la recherche et développement et de la formation dans le secteur énergétique». Les travaux reprendront à huis clos les 23 et 24 novembre, entre experts et cadres centraux dudit ministère, ainsi que les chercheurs et universitaires. Ces travaux seront sanctionnés par l'adoption de recommandations et la déclaration d'Alger.


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