«Assassiner un assassin, c'est toujours assassiner.» (F. Morel)

Les révélations sur la mort de Kadhafi laissent perplexes. De nombreuses sources laissent présumer, à présent, que le leader libyen a bel et bien fait l'objet d'un assassinat avec préméditation de la part de l'Otan.
D'après Le Canard enchaîné, au palais de l'Elysée on savait tout au moins, depuis la mi-octobre, que Kadhafi et l'un de ses fils s'étaient réfugiés à Syrte, avec des garde-corps et mercenaires. Sarko avait chargé le général Benoit Puga, son chef d'état-major particulier, de superviser la chasse à l'ancien dictateur. «Ce qu'il a fait en relation avec la Cuve», le bunker souterrain où des officiers du CPCO sont en contact permanent avec tous les militaires engagés à l'étranger et les services barbouzards. D'après le journal satirique, des forces spéciales françaises étaient présentes sur les lieux. Pour preuve, le compte-rendu d'un officier des services militaires de renseignements qui donne des détails : «Il est capturé vivant par des combattants surexcités. La foule scande Allah Akbar à plein poumons, le menace de ses armes et se mette à le tabasser pendant que d'autres combattants qui peinent à prendre le dessus, crient de le maintenir en vie». Le Canard enchaîné enfonce le clou en citant un diplomate français qui n'hésite pas de déclarer avec ironie : «La peine de mort n'était pas prévue dans les résolutions de l'ONU qui ont permis à l'Otan d'intervenir. Mais il ne faut pas jouer les hypocrites. À plusieurs reprises, des avions français et britanniques avaient déjà tenté de liquider Kadhafi en bombardant certains de ses repaires.» Plusieurs sources avancent de jour en jour que l'assassinat de Kadhafi était un acte commandité par l'Otan. Tôt ou tard, la vérité finira par se faire jour.