Algérie

Assassinats de civils par le Maroc: Une agression à connotation sioniste



Les assassinats commis par le Maroc, en dehors de ses frontières, contre des civils de trois pays de la région, est une «agression à connotation sioniste», ont estimé, hier, des analystes politiques au cours d'une émission de la Radio Algérie Internationale.Pour Mokhtar Mediouni, «l'ac-te terroriste perpétré par le Maroc, qualifié par le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères de terrorisme d'Etat, confirme clairement que de tels actes de lâcheté ont une spécificité israélienne». «Cibler des civils non armés, à l'aube alors qu'ils accomplissaient la prière, et pendant un mois sacré pour les musulmans» est une attitude clairement sioniste. «Cette agression confirme que le Maroc ne dessine plus sa propre politique étrangère et que la direction de la politique étrangère du Royaume est clairement entre les mains de l'entité sioniste», ajoute Mediouni.
Dans le même sens, l'expert stratégique Mohand Barkouk estime que «de tels actes terroristes ne sont qu'un élément de mise en ?uvre des plans du sionisme mondial».
Selon M. Barkouk, «le ciblage de civils sans défense pratiquant le commerce depuis trois pays de la région met en évidence le degré d'inquiétude atteint par le Makhzen en raison du nouveau lien économique dynamique entre l'Algérie et la Mauritanie», ajoutant que «la nouvelle agression marocaine» vise à «produire des conditions d'instabilité dans la région et tenter d'entraîner les pays voisins dans des situations dangereuses».
Concernant la possibilité pour le Maroc de provoquer «une guerre dans la région», le même expert considère que «produire des situations dangereuses qui affaibliraient les capacités des pays à créer la stabilité d'une part et à freiner leur progrès économique diffère du concept classique de guerre». De cette démarche, «l'Algérie est bien consciente», dit-il.
Il rappelle que la réponse de l'Algérie au premier acte terroriste du novembre 2021 reposait sur trois points principaux : «répondre de manière légale, rigidité de la position politique, et une sophistication dans le traitement de la provocation marocaine».
Concernant le recours du Maroc à des actes terroristes ignobles, Mokhtar Mediouni pointe une «situation économique très fragile» du Royaume, «en particulier avec la crise économique mondiale, qui pousse le Makhzen à distraire le citoyen marocain qui fait face au coût élevé de la vie». L'intervenant en veut comme preuve «les manifestations quotidiennes au Maroc et les grèves qui surviennent quasi quotidiennement dans tous les secteurs». Pour Mediouni, une «explosion sociale est attendue au Maroc» en raison des conditions difficiles «dues à l'incapacité du Makhzen à répondre aux besoins fondamentaux du citoyen».
«Le drone est l'arme des armées impuissantes»
De son côté, Ghaithy al-Nah, membre du Bureau de coordination de l'action contre les mines au Sahara occidental, estime «qu'il n'y a pas d'armée contemporaine dans le monde dont les soldats sont sous terre depuis 47 ans, à l'exception de l'armée marocaine, qui ne possède aucune technologie de pointe». Pour lui, «le recours aux drones, qui sont devenus une arme bon marché que même certains gangs mafieux et groupes terroristes utilisent, confirme que l'armée marocaine n'est même pas capable d'une confrontation sur le terrain».
Pour sa part, le politologue Ahmed Adimi estime que «le système de gouvernement au Maroc vit une situation instable en raison de l'absence du roi, qui passe la plupart de son temps dans son palais en France en raison de son état de santé et ses problèmes familiaux».
Cette situation, ajoute Adimi, pose un problème: la communauté internationale a du mal à traiter avec le régime marocain parce qu'il n'est plus maître de sa décision, que ce soit au niveau des instances internationales dans lesquelles le Maroc apparaît comme un Etat sous protection française, ou au niveau interne où le peuple marocain est devenu méfiant vis-à-vis de la politique de son Etat qu'il considère juste comme des diktats extérieurs».
«Frapper la stabilité de la région»
Pour l'expert en géopolitique Ahmed Mizab, le régime du Makhzen «procède selon une escalade systématique visant à frapper la stabilité de la région», car il se rend compte «qu'il est sur le point de perdre un ensemble de cartes et d'équilibres à la suite d'un ensemble de considérations, ce qui le pousse à sacrifier sa sécurité en tombant dans les bras de l'entité sioniste».
Le Maroc, dit-il, s'adonne à des «pratiques dangereuses qui portent atteinte même aux principes du droit international humanitaire», ce qui aura «un impact négatif sur ce régime d'occupation».
Abordant le phénomène croissant du terrorisme dans la région, M. Mizab a souligné que le Makhzen «travaille à nourrir et à raviver le phénomène terroriste et à le ramener sur le devant de la scène». Citant des rapports de l'ONU et du Global Terrorism Index, l'expert souligne que «le Maroc est un des principaux financeurs des groupes terroristes à travers l'ouverture et la sécurisation des pistes de la contrebande de drogue».
Rappelons que l'Algérie a condamné énergiquement «les assassinats ciblés commis au moyen d'armes de guerre sophistiquées» commis par le Maroc. Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, rendu public mardi dernier, «l'Algérie condamne énergiquement les assassinats ciblés commis au moyen d'armes de guerre sophistiquées par le Royaume du Maroc, en dehors de ses frontières internationalement reconnues, contre des civils innocents, ressortissants de trois pays de la région».
L'Algérie qualifie ces «pratiques belliqueuses» d'actes «répétitifs de terrorisme d'Etat et prennent les caractéristiques d'exécutions extrajudiciaires passibles de poursuites devant les organes compétents du système des Nations unies», estimant que «cette fuite en avant de la puissance occupante marocaine constitue un défi persistant à la légalité internationale et expose la région à des développements particulièrement dangereux».


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