Algérie

Assassinat Hariri : la défense accuse le Liban de ne pas coopérer avec le TSL



Assassinat Hariri : la défense accuse le Liban de ne pas coopérer avec le TSL
Le Liban a ignoré des demandes répétées de coopération avec le TSL, chargé de juger les responsables de l'assasinat en 2005 de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, ont assuré des avocats de la défense dans un document rendu public vendredi. "Les autorités libanaises n'ont fourni, jusqu'à présent, qu'un semblant de collaboration en accusant réception des lettres (envoyées par la défense, ndlr) et en répondant de manière superficielle à certaines mais sans réellement coopérer", a déclaré l'un des avocats de la défense, David Young. Celui-ci a donc demandé aux juges du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) d'"ordonner au gouvernement libanais de chercher, identifier et fournir les informations recherchées". Beyrouth devrait se conformer aux ordres du juge "quatre semaines maximum" après sa décision, ont ajouté les avocats dans un document rendu public par le TSL, qui est installé à Leidschendam, dans la banlieue de La Haye. L'équipe de défense d'Assad Sabra, l'un des quatre accusés devant le Tribunal, a assuré avoir écrit de "multiples lettres" à Beyrouth, qui n'a jamais transmis les informations demandées quand au dernier emplacement connu de leur client, notamment. Le Hezbollah, majoritaire avec ses alliés au sein du gouvernement libanais et qui accuse le TSL d'être le fruit d'un complot "israélo-américain" visant à le détruire, a exclu l'arrestation des quatre suspects. La défense s'est également plainte des retards de transmission des éléments à charge par le bureau du procureur, éléments dont elle a besoin pour préparer le procès par défaut, c'est-à-dire en l'absence des accusés, qui devrait commencer le 25 mars 2013. Lors d'une audience préparatoire au procès devant le TSL vendredi, Eugene O'Sullivan, l'avocat d'un autre accusé a appelé le juge à "intervenir et à ordonner l'accusation à transmettre les documents à temps" à la défense. Grégory Townsend, du bureau du procureur, a néanmoins assuré que l'accusation faisait "de son mieux" afin de transmettre les documents à temps. Quatres membres du Hezbollah font l'objet de mandats d'arrêt du TSL et sont les auteurs présumés de l'attentat qui avait coûté la vie à Rafic Hariri et à 22 personnes le 14 février 2005 à Beyrouth. Le TSL avait ordonné le 1er février que les quatre auteurs présumés soient jugés par défaut, c'est-à-dire en leur absence. Moustafa Badreddine, 51 ans, est accusé d'avoir été le "cerveau" de l'attentat tandis que Salim Ayyash, 48 ans, aurait coordonné l'équipe responsable de sa "réalisation matérielle". Hussein Anaissi, 38 ans, et Assad Sabra, 35 ans, auraient de leur côté préparé une cassette vidéo, transmise le jour de l'attentat à la chaîne arabe Al-Jazeera, contenant une fausse evendication de l'attaque "en vue de soustraire les auteurs du complot à la justice". Huit avocats, un conseil principal et un co-conseil par accusé, ont été commis d'office. Entré en fonction le 1er mars 2009, le TSL est le premier tribunal pénal international qui permet la tenue d'un procès par défaut au cours duquel l'accusé est représenté par un avocat.


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