Algérie

Assassinat d'un militant des droits de l'homme en RDC : Le chef de la police passe aux aveux



Le gouvernement de la République démocratique du Congo a annoncé l'arrestation d'officiers de police et la suspension de leur chef, après le meurtre de Floribert Chebeya, pour lequel le président Joseph Kabila s'est dit « déterminé » à faire « toute la lumière ». « Les premiers éléments de l'enquête ont abouti à l'interpellation et à l'arrestation de certains officiers de la police », a déclaré, hier, le ministre de l'Intérieur, Adolphe Lumanu, sans préciser leur nombre ni leur identité. Il a également annoncé « la suspension à titre conservatoire » de l'inspecteur général de la police, John Numbi, « pour permettre à cette enquête de se dérouler dans la sérénité ». L'un des officiers arrêtés, le colonel Daniel Mukalay, chef des services spéciaux de la police, « est passé aux aveux et a mis en cause » le général Numbi, qui a été « placé en résidence surveillée ». Le chef de l'Etat, Joseph Kabila, a fait part, selon M. Lumanu, de « sa détermination à ce que toute la lumière soit faite » dans l'enquête sur le meurtre de Floribert Chebeya, 47 ans, président de l'ONG la Voix des sans-voix. Ce militant des droits de l'Homme connu en RDC a été retrouvé mort mercredi passé.Dans une lettre ouverte au chef de l'Etat Kabila, plus de 50 ONG congolaises et HRW ont demandé la mise en place « d'une commission d'enquête » pour éviter que « les enquêtes bâclées menées par le passé sur la mort de défenseurs des droits humains et de journalistes en RDC » ne se reproduisent à nouveau. Selon l'AFP, le président de l'Observatoire congolais des droits humains (OCDH), Me Jacob Balushi, a estimé que « les responsabilités vont au-delà de ce petit cercle » d'officiers de police mis en cause. « C'est le procès de tout un système. Tout le monde suit ce dossier et on veut apaiser les gens », a ajouté Me Balushi, souhaitant « un procès assez rapidement ». 


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