Assainissement: Les mises au point des habitants des Siloc

Après l'impulsion donnée par le secteur urbain de Bellevue, qui a en charge la gestion du quartier des Siloc, l'association socioculturelle «Ettahadi» vient de s'impliquer dans les opérations d'assainissement. A l'occasion d'une rencontre organisée hier mercredi avec la presse locale, le comité de quartier a fait un large tour d'horizon sur la situation qui prévaut au niveau des immeubles Siloc.

Les membres du comité commencent par soulever le problème des vide-ordures qui ont tout simplement été supprimés depuis des lustres. «Ils ont été mis en place pour permettre aux locataires d'évacuer les ordures le plus simplement du monde en utilisant ce moyen placé dans chaque appartement». Un autre citoyen remarque «que dans des immeubles comme ceux des Siloc, hauts de 12 étages, sans ascenseurs ni vide-ordures, pour aider les personnes âgées ou malades de se débarrasser des ordures, on s'étonne qu'il y ait des gens qui s'en débarrassent par les balcons. Au nom de quelle vertu a-t-on pris la décision de les supprimer, au lieu de les réparer et les entretenir ? Sûrement pas au nom du civisme que l'on nous reproche de ne pas respecter...» Et de poursuivre: «Certes, c'est un geste d'incivisme, mais c'est aussi l'incivisme des autorités qui ont supprimé les vide-ordures. On n'a même pas d'ascenseur».

Le président de l'association soulève également le problème de ces bâtiments qui abritent 700 familles, qui n'ont pas été pris en charge depuis les années 80. «Or une bâtisse qui n'est pas entretenue, se dégrade infailliblement», dit-il. De même, tout en reconnaissant «que le secteur APC montre de la bonne volonté» et procède actuellement à la réhabilitation du quartier, d'aucuns soulignent le peu de moyens mis en place par cette annexe. «Ils sont dérisoires», estime-t-on.

Enfin, d'autres sujets, tels que la copropriété et le voisinage, ont été évoqués. «L'absence de conciergerie laisse les locataires livrés à eux-mêmes, ce qui mène à une dégradation du milieu et des esprits», a estimé le président de l'association qui ajoute que «jusqu'à ce jour, les discussions qui concernent la réhabilitation de notre cadre de vie se résumaient à des échanges de culpabilité. Notre association est une force de proposition car elle représente toute une population. De même que la teneur des liens sociaux entre les habitants qui s'est construite au long des années est forte. Alors à nous de nous prendre en charge et soyons une complémentarité des actions menées actuellement par l'antenne APC, pour rendre à notre quartier son lustre d'antan».