Algérie

Assad prête serment pour un quatrième septennat



Le président syrien, Bachar al-Assad, a prêté serment samedi pour un quatrième septennat lors d'une cérémonie au palais présidentiel à Damas, après avoir remporté le scrutin du 26 mai avec 95,1% des voix, largement critiqué par l'Occident et l'opposition syrienne. Au pouvoir depuis 2000, M. Assad a prêté serment sur la Constitution et le Coran en présence de plus de 600 invités, parmi lesquels des ministres, hommes d'affaires, universitaires et journalistes, selon les organisateurs, dans un pays ravagé par plus de dix ans d'une guerre ayant fait près d'un demi million de morts. L'élection présidentielle «a prouvé la force de la légitimité populaire conférée par le peuple à l'Etat et a discrédité les déclarations des responsables occidentaux sur la légitimité de l'Etat, de la Constitution et de la patrie», a déclaréM. Assad en entamant son discours d'investiture. «Je réitère une fois de plus mon appel à tous ceux qui ont été trompés (...) et qui ont parié sur l'effondrement de l'Etat à retourner dans le giron de la patrie», a-t-il ajouté, à l'adresse notamment des opposants. «Je dis à chacun d'eux, tu es exploité par les ennemis de ton pays (...) et la révolution avec laquelle ils t'ont trompé est une illusion», a-t-il renchéri. Durant son discours, le président syrien a été interrompu à plusieurs reprises par des applaudissements et des ovations lui rendant hommage. «Pendant plus de dix ans de guerre, nos préoccupations étaient multiples, et la sécurité et la peur dominaient (...) mais aujourd'hui il s'agit surtout de libérer ce qui reste du territoire et de faire face aux répercussions économiques de la guerre», a affirmé par ailleurs M. Assad. Le président syrien cherche à se présenter comme l'homme de la reconstruction, après avoir enchaîné depuis 2015 les victoires militaires avec l'appui de ses alliés, la Russie et l'Iran, reprenant les deux-tiers du territoire. Mais les défis sont nombreux dans ce pays à l'économie aux abois et où la situation sociale ne cesse de se dégrader.
Un récent rapport de l'ONG World Vision évalue à plus de 1.200 milliards de dollars (un peu plus de 1.000 milliards d'euros) le coût économique de la guerre. La victoire de Bachar al-Assad à la présidentielle est la deuxième depuis le début en 2011 d'une guerre dévastatrice impliquant une multitude de belligérants et puissances étrangères.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)