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Assad menace de représailles Frappes en Syrie



Assad menace de représailles Frappes en Syrie
Le Président syrien Bachar al-Assad a averti lundi qu'il fallait "s'attendre à tout" en cas de frappes contre son pays alors que le monde attend le résultat du vote du Congrès américain sur le recours à la force demandé par Barack Obama.Le Président syrien Bachar al-Assad a averti lundi qu'il fallait "s'attendre à tout" en cas de frappes contre son pays alors que le monde attend le résultat du vote du Congrès américain sur le recours à la force demandé par Barack Obama.
"Vous devez vous attendre à tout", a mis en garde Bachar al-Assad lors d'un entretien télévisé diffusé par la chaîne américaine CBS.
"Je ne suis pas devin, je ne peux pas vous dire ce qui va arriver", a-t-il dit sans exclure l'emploi d'armes chimiques "si les rebelles, ou des terroristes dans la région, ou tout autre groupe, en possèdent".
Il a ajouté qu'une attaque américaine reviendrait à mener "une guerre qui va aboutir à soutenir Al-Qaïda et les gens qui ont tué des Américains le 11-Septembre" lors de l'attentat contre le World Trade Center. A Londres, le chef de la diplomatie américaine John Kerry a affirmé lors d'une conférence de presse que "la fin du conflit en Syrie requérait une solution politique", estimant qu'"il n'y a pas de solution militaire".
Mais "le risque de l'inaction est plus grave que le risque découlant d'une action", a-t-il assuré, affirmant ne pas avoir "de doutes sur la chaîne des responsabilités" syriennes. Interrogé sur ce que le régime syrien pourrait faire pour éviter des frappes, John Kerry a répondu :
"Bien entendu il (Bachar al-Assad) pourrait restituer l'intégralité de son arsenal chimique à la communauté internationale, dans la semaine à venir, tout rendre, tout sans délai (...) Mais il n'est pas prêt de le faire, et il ne le peut pas", a ajouté le secrétaire d'Etat. Son porte-parole a précisé que cette remarque purement "rhétorique" ne constituait pas une offre de négociation faite à Damas.
A Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov assurait au même moment que des frappes en Syrie provoqueraient une "explosion de terrorisme en Syrie et dans les pays voisins". Il a également jugé qu'une "solution politique était encore possible", affirmant que Damas était toujours "prêt à des négociations de paix".
"Sans conditions préalables"
"Nous sommes en effet prêts à participer à une rencontre à Genève sans conditions préalables", a ainsi affirmé le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem, en référence à l'organisation d'une nouvelle conférence internationale de paix proposée en mai par Moscou et Washington.
Le ministre a toutefois averti que la position du régime syrien changerait en cas de frappes.
Le monde a désormais les yeux rivés sur le Congrès américain, où l'issue du vote sur le recours à la force apparait de plus en plus incertain.
Conscient de jouer à la fois la crédibilité des Etats-Unis et de sa propre présidence, Barack Obama devait lancer une offensive tous azimuts pour convaincre les élus républicains et démocrates.
Il devait enregistrer pas moins de six interviews avec des chaînes de télévisions diffusables à compter de lundi soir, avant de s'adresser le lendemain aux Américains depuis le bureau Ovale.
Au Sénat, le débat sur la résolution autorisant l'usage de la force, déjà adoptée en commission, ne commencera formellement que mardi. Un premier vote important pourrait intervenir dès mercredi.
A l'heure actuelle, la résolution sur les frappes prévoit une durée limite de 60 jours, prolongeable à 90 jours, et l'interdiction de déployer des troupes de combat au sol. A Paris, le Président français François Hollande, prêt à s'associer à des frappes, a promis de s'adresser à son opinion, mais après le vote du Congrès et la remise du "rapport des inspecteurs" de l'Onu qui ont enquêté sur l'attaque présumée chimique du 21 août dans les faubourgs de Damas.
Pour la plupart des Etats de l'UE, ce rapport attendu dans les jours à venir est une étape essentielle, susceptible de confirmer de manière indépendante les accusations de recours aux gaz toxiques. Pour autant, le rapport ne devrait pas établir qui est à l'origine de ces attaques.
Selon la presse américaine, le Pentagone se prépare à des frappes pendant trois jours, avec un barrage massif de tirs de missiles de croisière.
Israël a de son côté déployé ce week-end son bouclier antimissile près de Jérusalem.
La Maison Blanche mobilisée pour convaincre le Congrès Jamais depuis la réforme de la santé de 2010 a-t-on vu déploiement aussi frénétique pour convaincre le Congrès. Du président Barack Obama au vice-président Joe Biden en passant par le secrétaire d'Etat John Kerry et les principaux conseillers de l'exécutif, la Maison Blanche a déployé un dispositif d'urgence sans précédent pour exposer aux élus pourquoi il est impératif d'adopter la résolution approuvant des frappes "limitées" sur la Syrie.
Dimanche 8 septembre au soir, le président s'est invité chez Joe Biden, qui avait justement convié les sénateurs républicains à dîner. Un premier vote a été acquis en commission sénatoriale mais avec une majorité plus étroite qu'escompté : 10 contre 7. Le Sénat dans son ensemble devrait examiner la résolution mercredi 11 septembre, au lendemain de l'allocution que Barack Obama doit prononcer dans la soirée.
Compte tenu des défections chez ses amis, le Président se trouve dans la position inconfortable de dépendre des républicains. L'hypothèse d'un filibuster (man'uvre d'obstruction qui ne peut être neutralisée qu'avec une majorité de 60 votes au Sénat) est plutôt écartée par les experts, mais le Président a besoin d'un fort soutien des sénateurs s'il veut peser d'une manière crédible sur les alliés européens ou arabes qui hésitent à s'engager publiquement.
La France s'apprête à déposer une résolution devant le Conseil de sécurité de l'Onu
La France devait déposer, hier, une résolution devant le Conseil de sécurité des Nations unies, a annoncé Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères. Cette résolution portera sur l'usage d'armes chimiques en Syrie.
Elle vise à "condamner le massacre du 21 août commis par le régime" et à "exiger la lumière" sur le programme syrien d'armes chimiques, a annoncé Laurent Fabius. Elle prévoit aussi des conséquences "extrêmement sérieuses" en cas de violation des engagements syriens.
La résolution sera prise sous le chapitre VII de la charte des Nations unies. Celui-ci concerne les "actions en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d'acte d'agression". Toutes les options restent actuellement sur la table pour la Syrie, a ajouté Laurent Fabius. L'annonce du dépôt de ce projet de résolution intervient alors que la Russie, alliée du régime de Damas, a proposé lundi dernier de placer l'arsenal chimique syrien sous contrôle international afin de le détruire.
Armes chimiques:
une coalition de l'opposition syrienne qualifie l'offre russe de "man'uvre politique"
Une coalition de l'opposition syrienne a qualifié de "man'uvre politique" la proposition de la Russie de mettre sous contrôle international les armes chimiques de la Syrie, réclamant une "riposte" contre le régime syrien.
"Le dernier appel du (ministre russe des Affaires étrangères Sergeï) Lavrov est une man'uvre politique qui s'inscrit dans le cadre des atermoiements inutiles et qui n'apportera que davantage de morts et de destructions pour le peuple syrien", a indiqué la Coalition de l'opposition syrienne dans un communiqué publié dans la nuit de lundi à mardi.
Le chef de la diplomatie russe avait proposé lundi à Damas de placer son arsenal chimique sous contrôle international. Le gouvernement syrien a "accueilli favorablement" cette proposition. Le président américain Barack Obama a qualifié pour sa part cette initiative de "percée importante", alors que pour le secrétaire d'Etat John Kerry, cette démarche pourrait empêcher des frappes en Syrie.
La Coalition a souligné que "la violation de la loi internationale nécessite une riposte internationale appropriée". "Les auteurs des crimes de guerre ne peuvent être disculpés et les crimes contre l'Humanité ne peuvent être effacés en offrant des concessions politiques ou en remettant l'instrument avec lequel ces crimes ont été commis", a-t-elle estimé.
"Vous devez vous attendre à tout", a mis en garde Bachar al-Assad lors d'un entretien télévisé diffusé par la chaîne américaine CBS.
"Je ne suis pas devin, je ne peux pas vous dire ce qui va arriver", a-t-il dit sans exclure l'emploi d'armes chimiques "si les rebelles, ou des terroristes dans la région, ou tout autre groupe, en possèdent".
Il a ajouté qu'une attaque américaine reviendrait à mener "une guerre qui va aboutir à soutenir Al-Qaïda et les gens qui ont tué des Américains le 11-Septembre" lors de l'attentat contre le World Trade Center. A Londres, le chef de la diplomatie américaine John Kerry a affirmé lors d'une conférence de presse que "la fin du conflit en Syrie requérait une solution politique", estimant qu'"il n'y a pas de solution militaire".
Mais "le risque de l'inaction est plus grave que le risque découlant d'une action", a-t-il assuré, affirmant ne pas avoir "de doutes sur la chaîne des responsabilités" syriennes. Interrogé sur ce que le régime syrien pourrait faire pour éviter des frappes, John Kerry a répondu :
"Bien entendu il (Bachar al-Assad) pourrait restituer l'intégralité de son arsenal chimique à la communauté internationale, dans la semaine à venir, tout rendre, tout sans délai (...) Mais il n'est pas prêt de le faire, et il ne le peut pas", a ajouté le secrétaire d'Etat. Son porte-parole a précisé que cette remarque purement "rhétorique" ne constituait pas une offre de négociation faite à Damas.
A Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov assurait au même moment que des frappes en Syrie provoqueraient une "explosion de terrorisme en Syrie et dans les pays voisins". Il a également jugé qu'une "solution politique était encore possible", affirmant que Damas était toujours "prêt à des négociations de paix".
"Sans conditions préalables"
"Nous sommes en effet prêts à participer à une rencontre à Genève sans conditions préalables", a ainsi affirmé le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem, en référence à l'organisation d'une nouvelle conférence internationale de paix proposée en mai par Moscou et Washington.
Le ministre a toutefois averti que la position du régime syrien changerait en cas de frappes.
Le monde a désormais les yeux rivés sur le Congrès américain, où l'issue du vote sur le recours à la force apparait de plus en plus incertain.
Conscient de jouer à la fois la crédibilité des Etats-Unis et de sa propre présidence, Barack Obama devait lancer une offensive tous azimuts pour convaincre les élus républicains et démocrates.
Il devait enregistrer pas moins de six interviews avec des chaînes de télévisions diffusables à compter de lundi soir, avant de s'adresser le lendemain aux Américains depuis le bureau Ovale.
Au Sénat, le débat sur la résolution autorisant l'usage de la force, déjà adoptée en commission, ne commencera formellement que mardi. Un premier vote important pourrait intervenir dès mercredi.
A l'heure actuelle, la résolution sur les frappes prévoit une durée limite de 60 jours, prolongeable à 90 jours, et l'interdiction de déployer des troupes de combat au sol. A Paris, le Président français François Hollande, prêt à s'associer à des frappes, a promis de s'adresser à son opinion, mais après le vote du Congrès et la remise du "rapport des inspecteurs" de l'Onu qui ont enquêté sur l'attaque présumée chimique du 21 août dans les faubourgs de Damas.
Pour la plupart des Etats de l'UE, ce rapport attendu dans les jours à venir est une étape essentielle, susceptible de confirmer de manière indépendante les accusations de recours aux gaz toxiques. Pour autant, le rapport ne devrait pas établir qui est à l'origine de ces attaques.
Selon la presse américaine, le Pentagone se prépare à des frappes pendant trois jours, avec un barrage massif de tirs de missiles de croisière.
Israël a de son côté déployé ce week-end son bouclier antimissile près de Jérusalem.
La Maison Blanche mobilisée pour convaincre le Congrès Jamais depuis la réforme de la santé de 2010 a-t-on vu déploiement aussi frénétique pour convaincre le Congrès. Du président Barack Obama au vice-président Joe Biden en passant par le secrétaire d'Etat John Kerry et les principaux conseillers de l'exécutif, la Maison Blanche a déployé un dispositif d'urgence sans précédent pour exposer aux élus pourquoi il est impératif d'adopter la résolution approuvant des frappes "limitées" sur la Syrie.
Dimanche 8 septembre au soir, le président s'est invité chez Joe Biden, qui avait justement convié les sénateurs républicains à dîner. Un premier vote a été acquis en commission sénatoriale mais avec une majorité plus étroite qu'escompté : 10 contre 7. Le Sénat dans son ensemble devrait examiner la résolution mercredi 11 septembre, au lendemain de l'allocution que Barack Obama doit prononcer dans la soirée.
Compte tenu des défections chez ses amis, le Président se trouve dans la position inconfortable de dépendre des républicains. L'hypothèse d'un filibuster (man'uvre d'obstruction qui ne peut être neutralisée qu'avec une majorité de 60 votes au Sénat) est plutôt écartée par les experts, mais le Président a besoin d'un fort soutien des sénateurs s'il veut peser d'une manière crédible sur les alliés européens ou arabes qui hésitent à s'engager publiquement.
La France s'apprête à déposer une résolution devant le Conseil de sécurité de l'Onu
La France devait déposer, hier, une résolution devant le Conseil de sécurité des Nations unies, a annoncé Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères. Cette résolution portera sur l'usage d'armes chimiques en Syrie.
Elle vise à "condamner le massacre du 21 août commis par le régime" et à "exiger la lumière" sur le programme syrien d'armes chimiques, a annoncé Laurent Fabius. Elle prévoit aussi des conséquences "extrêmement sérieuses" en cas de violation des engagements syriens.
La résolution sera prise sous le chapitre VII de la charte des Nations unies. Celui-ci concerne les "actions en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d'acte d'agression". Toutes les options restent actuellement sur la table pour la Syrie, a ajouté Laurent Fabius. L'annonce du dépôt de ce projet de résolution intervient alors que la Russie, alliée du régime de Damas, a proposé lundi dernier de placer l'arsenal chimique syrien sous contrôle international afin de le détruire.
Armes chimiques:
une coalition de l'opposition syrienne qualifie l'offre russe de "man'uvre politique"
Une coalition de l'opposition syrienne a qualifié de "man'uvre politique" la proposition de la Russie de mettre sous contrôle international les armes chimiques de la Syrie, réclamant une "riposte" contre le régime syrien.
"Le dernier appel du (ministre russe des Affaires étrangères Sergeï) Lavrov est une man'uvre politique qui s'inscrit dans le cadre des atermoiements inutiles et qui n'apportera que davantage de morts et de destructions pour le peuple syrien", a indiqué la Coalition de l'opposition syrienne dans un communiqué publié dans la nuit de lundi à mardi.
Le chef de la diplomatie russe avait proposé lundi à Damas de placer son arsenal chimique sous contrôle international. Le gouvernement syrien a "accueilli favorablement" cette proposition. Le président américain Barack Obama a qualifié pour sa part cette initiative de "percée importante", alors que pour le secrétaire d'Etat John Kerry, cette démarche pourrait empêcher des frappes en Syrie.
La Coalition a souligné que "la violation de la loi internationale nécessite une riposte internationale appropriée". "Les auteurs des crimes de guerre ne peuvent être disculpés et les crimes contre l'Humanité ne peuvent être effacés en offrant des concessions politiques ou en remettant l'instrument avec lequel ces crimes ont été commis", a-t-elle estimé.


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