ASPTT Oran - Naïr Benaïssa (entraîneur)

«Les Postiers méritent mieux» Au hasard d’une rencontre, Naïr Benaïssa, le coach des «postiers» d’Oran a bien voulu revenir sur le parcours de son équipe, lors de l’exercice 2005-2006, pour évaluer le rendement et éclairer notre lanterne sur ces petites choses qui ont manqué aux protégés de Benacer pour arriver à terme et atteindre ainsi, l’objectif de l’un de nos clubs les mieux structurés, du moins sur le papier. Suivons-le. V.O: Alors, M. Benaïssa, comment évaluez-vous votre parcours? B. Naïr: Grosso modo, je dirai qu’il a été scindé en deux phases, la première où on a fait le plein, très euphoriques, coriaces et énormément téméraires, la deuxième, on a complètement lâché prise, suivant difficilement le pas et à la traîne pour échapper à la relégation. C’est aussi contradictoire, absurde même, mais c’est cela notre parcours. - Peut-on savoir les raisons? - Les raisons sont simples et claires comme l’eau de roche. On veut pas sortir de la médiocrité, du moins, en ce qui concerne les «postiers». Ne me demandez pas pourquoi car même moi je ne le sais pas... Car, voyez-vous, on pouvait facilement accéder, la preuve notre entame du championnat. Au fil des rencontres, les choses ont commencé à se dégrader, à commencer par le climat qu’on a voulu par tous les moyens. Pour ne vous citer qu’un exemple, sachez qu’on a bénéficié d’un car, flambant neuf, dans le cadre de la décentralisation, mais qu’on a jamais utilisé, sauf une fois, pour faire le déplacement au stade du complexe El-Galia, alors qu’on loue des tacots pour aller disputer nos rencontres. C’est quoi ça si ce n’est pas une aberration. Tout cela pour pouvoir grappiller quelque sous aux dépens des joueurs. Ce sont ces petites choses qui, à force, ont découragé les joueurs et surtout les ont écœurés. - Si grave que ça? - Ecoutez quand on monnaye un simple maillot à des joueurs qui ont, pendant toute une année, cravaché, très dur, on doit se poser quelques questions surtout qu’en contre partie, ces joueurs, détenteurs du prix du fair-play, ont assuré la gratuité de l’engagement du prochain exercice. Il y a des choses qu’il faut revoir à l’ASPTT, à commencer par les décideurs. - Vous laisse le soin de conclure. - Sincèrement, les «Postiers» d’Oran méritent de meilleurs décideurs, sur le plan sportif, je précise bien car je pense qu’ils ont, largement, les moyens de faire beaucoup mieux. Et, enfin je remercie votre journal.