ASO Chlef: Un sursaut prometteur

Au terme de la quatorzième journée, l'ASO pointait à l'avant-dernière place devant le WAT, lanterne rouge. Mais après la seizième étape, l'Olympique occupe le onzième rang, laissant sept clubs dans son sillage. Que s'est-il donc passé entre ces deux dates ' La réponse coule de source, à savoir deux précieuses victoires et les six points qui ont gonflé l'actif de l'équipe.On rappellera d'abord que les jeunes protégés de Zaoui n'ont laissé aucune chance aux Widadis du WAT par un score conséquent et avec la manière. Les observateurs ont estimé que c'était en raison de la faiblesse de l'équipe widadie et que ce succès restera sans lendemain, d'autant plus que les coéquipiers de Chaâl devaient se produire au stade du 5-Juillet, là où ces derniers étaient invaincus et restaient, d'ailleurs, sur une impressionnante série. Or, les Chélifiens sont venus à bout du Doyen sans que personne ne trouve à redire, puisque toutes les données étaient en faveur des Algérois. Dans le camp du MCA, des voix se sont élevées quant au comportement défensif des visiteurs pour « expliquer » ce gros ratage. Que reproche-t-on à l'équipe de l'ASO ' De s'être barricadée derrière ' Mais, pour une équipe jeune et inexpérimentée face à un postulant au titre supérieur dans tous les domaines, c'est une attitude tout à fait logique. Possédant un effectif de niveau supérieur, le MCA avait le devoir et la possibilité de rafler la mise comme tout le monde s'y attendait. Du côté mouloudéen, on a tenté de justifier aussi ce revers par des erreurs individuelles. Nous sommes d'accord sur ce point. Oui, effectivement, le stoppeur Haddad, en voulant dégager le ballon, n'a fait que le pousser dans les filets de son gardien Chaâl, déjà lobé par l'attaquant de l'ASO. Les limites de Haddad et son coéquipier Ghezala se sont confirmées lors de cette action cruciale, étant impliqués directement dans cette douloureuse défaite. Ceci n'occultera pas le fait que les Mouloudéens ont opté pour le moyen le plus « rudimentaire », avec de longues balles toutes renvoyées par les défenseurs olympiens et leur excellent gardien Alaouchiche. C'est le scénario classique des équipes menées au score avec cette irritante manie de « balancer » de longues balles dans le camp adverse au lieu de procéder par un jeu rationnel. Si c'était le meilleur moyen pour arriver à ses fins, on le saurait depuis belle lurette. Certes, la défense du Doyen a failli cette fois, mais on doit tout de même reconnaître qu'elle a constitué au cours de cette phase aller le maillon fort de l'équipe. Ceux qui ont failli à leur mission, ce sont les attaquants, excepté Frioui, auteur de six buts. Ce joueur n'est guère aidé par ses coéquipiers tels Tahar et Belkhir, qui s'illustrent beaucoup sur les médias que sur le terrain. Ceci n'enlève rien aux mérites des protégés de Zaoui qui, s'ils continuent à cette allure, vont sauver le club de la relégation qui le guette depuis le coup d'envoi du championnat. Les victoires ont toujours des bienfaits pour des joueurs qui reprennent confiance en leurs moyens et qui ne peuvent que progresser au fil des rencontres. Aussi, rendez-vous est pris pour lundi 7 février où les Chélifiens accueilleront les Sanafirs du CSC, réputés être difficiles à manier. Ce sera sans aucun doute un test révélateur du potentiel actuel des protégés de Zaoui. Les six prochaines journées de la phase retour devraient être pleines d'enseignements avec la réception du PAC, de l'ESS, du RCA et de l'USB. Les poulains de Zaoui se déplaceront chez l'OM, le NAHD et la JSS. Il sera alors utile de faire un nouveau point de la situation de l'équipe.