ASO Chlef

L’efficacité mise en question Tout le monde est unanime à dire que l’équipe chélifienne souffre du manque d’efficacité du compartiment offensif malgré la présence de Messaoud, Biaga, Daoud, Soudani, Chahloul et que l’entraîneur Hadj Mansour trouve beaucoup de difficultés à composer une attaque d’aplomb. Après plusieurs combinaisons et tentatives de réglage, les attaquants n’arrivent plus à sortir de leur léthargie. Heureusement, pour les «lions» du Chéliff qu’il y a ces deux diables de Messaoud et Soudani qui ont, à eux deux, inscrit les neuf buts sur les dix réussis jusque-là. Le dixième étant l’œuvre d’un défenseur, en l’occurrence Ziane. Pour bon nombre de connaisseurs, l’efficacité demeure toujours grippée. Pour rappel, après sept journées, l’ASO alterne le bon et le moins bon. Malgré un début tonitruant où elle a aligné deux victoires consécutives en se défaisant d’équipes pas faciles, ni la volonté, ni la solidarité, encore moins le courage n’ont suffi pour lui permettre de revenir au top niveau. Des interrogations subsistent. Comment une équipe peut-elle perdre subitement son efficacité ? Pour certains supporters le recrutement d’avant saison est à revoir et l’équipe est dans l’obligation de se renforcer lors du prochain mercato. L’ASO a besoin, au moins, d’un ou deux autres attaquants percutants, capables de déstabiliser une défense. Il ne faut pas le dire pour le plaisir de le dire, mais il le faut le faire. Les dix buts que l’ASO a inscrits, ont été dans des conditions douloureuses pour ne pas dire aux forceps. Pour d’autres supporters plus sévères, l’impuissance de cette équipe chélifienne sur le plan de l’efficacité revient au schéma tactique utilisé par les protégés de Hadj Mansour depuis le début de cet exercice. Un 4-4-2 qui semble montrer ses limites. Pourtant, même avec la bonne volonté du coach chélifien et de ses joueurs, les résultats positifs arrivent difficilement à suivre. Même certains joueurs se plaignent de la manière avec laquelle ils évoluent sous la houlette de Hadj Mansour qui vient de rejoindre l’ASO en ce début d’exercice. Quelques joueurs arrivent difficilement malgré leur acharnement à s’adapter au nouveau 4-3-3 qu’ils n’arrivent pas à assimiler. Eux qui ont l’habitude d’évoluer en 5-3-2 du temps de Amrani et Belhout, deux techniciens qui ont laissé leur empreinte en terre chélifienne, montrent des signes de crispation à chacune de leurs sorties. «Il nous faut beaucoup de temps et de patience pour nous adapter au nouveau système du coach», affirme le joueur Zaoui. L’entraîneur Hadj Mansour a-t-il utilisé toutes ses cartes ? Sera-t-il obligé de céder à la pression des supporters qui le poussent à revenir à l’ancien schéma qui a fait de l’ASO une équipe réputée par la solidarité de sa défense et son milieu et la vivacité de ses avants ? Toutefois, il est encore temps de revoir sa copie et de laisser sur le banc certains éléments qui n’ont rien prouvé jusqu’à présent pour les remplacer par des joueurs qui n’ont pas eu leur chance. A titre d’exemple, Ali Hadji, Niati, Felague et surtout le néo-Chélifien Chahloul. Ce joueur annoncé, en grande pompe, n’arrive pas à s’imposer sur le flanc de l’attaque pour le peu de fois où il a fait son apparition. Ali Hadji qui, l’année passée, a fait une fin de saison époustouflante, est mis aux oubliettes. Niati, l’ex international junior promu cette saison, se donne à fond aux entraînements et chauffe le banc quand il est rarement convoqué. Enfin, le dernier joueur n’est autre que Felague qui attend avec impatience de reprendre du service. Il est avec le troisième gardien, Senouci, à n’avoir participé à aucune rencontre. Ces quatre éléments montrent des dispositions aux différents entraînements et sont prêts à prouver qu’ils n’ont pas perdu leurs qualités. Hadj Mansour l’entendra-t-il de cette oreille ? De l’avis de tous, l’entraîneur devra revoir son plan. Ne dit-on pas qu’il faut reculer pour mieux sauter ? A bon entendeur... Seyfeddine