ASM Oran: Une situation anarchique

Qui gère quoi à l'ASMO ' C'est la question qui taraude l'esprit des Asémistes tant que l'incertitude a atteint son paroxysme, et nombreux sont ceux qui prédisent «la mort lente de l'ASMO», pour reprendre les dires de certains fans du club. A deux semaines du coup d'envoi du championnat, la formation oranaise n'a pas disputé le moindre match amical, ni arrêté son effectif. Pire encore, le club se trouve sans entraîneur. Comme quoi, le conflit en coulisses entre Baghor Merouane, président du CSA, et Larbi Oumamar continue de porter de graves préjudices au club. «Un conflit né de l'affaire du gardien de but Boukrih, libéré par la CNRL et signataire au CSC», nous a-t-on fait savoir. L'entraîneur Salem Laoufi a été désigné à la tête de la barre technique de l'ASMO, mais la direction, selon un dirigeant, a décidé de mettre fin à ses fonctions. Par contre, le coach en question, qui s'est illustré par ses absences aux entraînements, n'a pas écarté l'éventualité de claquer la porte. Salem Laoufi a justifié sa décision par «la situation catastrophique qui prévaut au sein du club. «Certes, j'ai accepté l'offre des dirigeants de reprendre en main la barre technique, mais je me suis rendu compte que les choses ne tournent pas du tout rond», a-t-il déclaré. Contre-attaque de la direction : «Salem Laoufi a négocié avec Larbi Oumamar et a accepté, en toute connaissance de cause, la situation du club. Baghor Merouane n'a rien à voir avec ce dossier», nous a déclaré un proche du club. Quelques noms, dont Bouazza Abdelatif (ex-MCO) et Hadj Merine, sont ciblés. Contacté, le premier nommé nous a fait savoir qu'il n'existe aucun contact émanent de la direction asémiste. «Personne ne m'en a parlé pour le moment. J'ai un contact officiel du CABBA», nous a-t-il affirmé. Notre source révèle que le nouvel entraîneur sera présent aujourd'hui pour entamer ses fonctions, «c'est du moins l'engagement du président du CSA», nous a-t-on dit. Il s'agit donc d'une situation confuse au sein de l'ASMO. «Outre le retard accusé dans la préparation, la direction asémsite est confrontée à l'interdiction de recrutement en raison de ses dettes estimées à trois milliards 100 millions de centimes. Ce qui signifie clairement que l'équipe est obligée de miser sur les joueurs de la réserve et quelques anciens qui ont décidé de poursuivre l'aventure. A cet effet, l'ASMO, à l'instar des autres clubs endettés, attend un geste de la FAF. Une chose est sûre, l'ASMO risque de connaître de grandes difficultés en début de saison en raison du manque flagrant sans la préparation.Avec quel effectif l'ASMO va-t-elle reprendre la compétition ' Voilà un autre dossier épineux à régler dans les plus brefs délais compte tenu du départ des Lahbiri et Mebarki au MCEE, Kouriba et Hariche au CRT, Zerguine à l'USMAn pour ne citer que ceux-là. En revanche, on annonce l'arrivée de Amer Yahia (ex-CRT), Laâribi (ex-SAM), Berrabah (ex-USR), Kermiche (ex-USMMH). En somme, notre conclusion nous amène à dire que l'ASMO, prise en otage par certains intérêts, est en train de filer du mauvais coton. Le club des Aboukebir, Abdelkader Reguieg «Pons», Bendida, Gomez, Dey, Ghaouti, Hasni, Belkheira, Benhalima, Boukar, Tasfaout, Guemri et d'autres figures emblématiques est devenu un jouet entre les mains de certains intérêts. Sinon, comment expliquer la fuite des supporters et la situation de la SSPA, minée par divers problèmes en raison de sa gestion anarchique.