ASM Oran: Une flopée d'obstacles à franchir

Si, demain, l'ASMO venait à rater l'accession en Ligue 1, l'histoire retiendra que ce sont les deux défaites, pour le moins inattendues, concédées à domicile face au RCR (15e journée) et surtout contre la JSMB (18e journée) qui ont tout fait basculer. Six points ont empêché le club de saisir une belle opportunité de se relancer dans la course à l'accession. En fait, c'est surtout le surprenant revers essuyé devant la JSMB avec un effectif composé de joueurs de l'équipe réserve, qui a faussé tous les calculs des Asémistes. Les rumeurs de match arrangé se sont étalées sur la place publique, au point où les joueurs résidant hors de la ville d''Oran ont été malmenés par les dirigeants. Ensuite, les Asémistes ont concédé un revers historique de 6 à 0 (19e journée) à Boussaâda. Une défaite qui restera comme une tâche noire dans l'histoire de l'ASMO, même si le staff technique oranais a évoqué l'aspect physique et les problèmes financiers pour justifier cette débâcle. Il faut remonter bien loin dans le temps pour voir les «Vert et Blanc» subir une telle raclée mémorable face pourtant à une équipe mal classée.En coupe d'Algérie, l'ASMO a réalisé une véritable sensation en sortant de l'épreuve l'USMA et l'ASO, mais a réellement hypothéqué ses chances de qualification au carré d'as après avoir été étrillée par le PAC (4-1) en quart de finale aller dans un match qui a suscité moult interrogations suite au changement de domiciliation à la dernière minute.
A présent, il faut se focaliser sur la reprise de la compétition. « Là, tout le monde part dans l'inconnu dans la mesure où les joueurs et le staff technique n'ont perçu aucun salaire depuis le début de la saison en cours », nous a-t-on dit. Cela risque surtout de décourager les joueurs à tenir le coup lors de la préparation individuelle imposée par le confinement. En tout cas, les responsables gardent toujours espoir de retrouver l'élite, vu que l'équipe a encore huit rencontres à disputer et qu'il suffira de remporter celle en retard à domicile pour se retrouver à un point seulement du quatrième, le RCR. Alors, l'ASMO parviendra-t-elle à mettre fin à quatre ans de disette ' C'est très difficile puisque cette ambition pourrait être confrontée à une situation financière catastrophique. Ce sera encore plus compliqué si l'on tient compte de la manière avec laquelle est gérée l'ASMO, qui a été l'un des rares clubs à ne pas qualifier ses nouvelles recrues du mercato hivernal, en l'occurrence Farhi, Aïssa et Mohamedi. Aussi, il va falloir aux autorités locales revoir leur politique de répartition des contributions financières aux clubs, en accordant un intérêt particulier à un club de l'envergure de l'ASMO. Mais que l'on sache, une fois pour toutes, que ce n'est pas seulement l'argent qui peut déterminer l'avenir d'un club, mais toute une gestion, un projet sportif et des dirigeants qui remplissent un certain nombre de critères. Quoi qu'il en soit, la situation est très préoccupante avec une SSPA fantôme, une absence totale des actionnaires, qui n'ont tenu aucune assemblée générale depuis belle lurette pour débattre la situation du centre de formation et les mécanismes d'autofinancement promis.