ASM Oran Au bord de l'asphyxie financière

A l'instar desautres clubs d'Oran, l'ASMO vit actuellement une crise financière qui risque delui porter préjudice malgré son bon début de saison. Face aux financementsprivés très limités et devant des recettes presque insignifiantes, lesdirigeants des clubs d'Oran ne savent plus à quel saint se vouer, car il fautdire qu'ils sont négligés avec ce déséquilibre flagrant en matière desponsoring par rapport aux autres clubs du pays. Est-il logique que des équipescomme le MCO et l'ASMO puissent se contenter d'une préparation sur place aumoment où les autres se permettent des stages à l'étranger ? Les clubsdevraient être traités en fonction de leur standing et de leur proprephilosophie et non pas avec une politique de deux poids, deux mesures en ce quiconcerne l'octroi de l'argent du contribuable et celui des sponsors. Qu'on leveuille ou non, comparés à ceux du Centre ou de l'Est, les clubs de l'Ouestsont victimes de leur pauvreté matérielle d'où cette exode des jeunes talentsvers d'autres cieux. A titre d'exemple, ce qui se passe chez l'ASMO estinquiétant et alarmant. Est-il concevable qu'une formation de la trempe del'ASMO fasse du porte-à-porte pour payer les primes de matches et les frais dedéplacement, sans compter les dettes qui s'accumulent de jour en jour. Toutesles démarches entreprises par les dirigeants asémistes à propos de lasubvention de l'APC sont restées lettre morte. Lors du match ASMO - USMS, dessupporters se sont manifestés à leur manière par le biais de banderoles austade Bouakeul, et ce, dans le but d'attirer l'attention des responsablesconcernés. S'agit-il d'une fuite de responsabilité vis-à-vis d'un clubconsidéré comme un véritable vivier de jeunes talents ? Avec cette subventionqui tarde à venir, les responsables de l'ASMO nous ont affirmé que leur équipeest victime d'un complot. Au sein de l'APC, un responsable nous a fait savoirqu'il ne reste que la tenue de l'AG pour délibérer, mais dans un souci dedénouer cette crise, à l'APC on compte saisir le wali pour une dérogation afinde débloquer la situation.Par ailleurs,l'USMO attend depuis plus de trois mois la prime d'encouragement, de l'ordre de50 millions de centimes, octroyée par la wilaya après son accession enInter-régions Ouest. Le vieux club unioniste mérite plus d'égard et deconsidération. De son côté, le RCGO est également au bord de la faillite.Dommage pour un club formateur qui vient de voir l'un de ses purs produits,Belkheir, opter pour le MCA, mais sans que ce dernier club s'acquitte des fraisde formation au Raed. En somme, ce manque de considération n'arrange pas lesaffaires des clubs, pourtant nos élus ne ratent jamais l'occasion pour affirmerqu'ils sont au service de la jeunesse. Une prise de conscience est à souhaiter,car il y a va de l'intérêt d'une jeunesse que l'on veut promouvoir et préparerà un destin professionnel.