ASM Oran

Pourvu que ça dure ! C’est Bendoukha, l’entraîneur de l’équipe «asémiste» qui le disait à l’issue de la rencontre : «Je suis surpris ! C’est trop beau ce qui nous arrive actuellement». Il est vrai que si l’on consulte le classement, qu’apprenons-nous ? Simplement que les «Asémistes» sont classés deuxièmes, position qu’ils partagent, d’ailleurs, avec les Sétifiens de l’USMS, juste derrière le Widad de Tlemcen. Une performance. Toutefois, nous éviterons de tirer des conclusions hâtives car ce match face aux Béjaouis nous incite à plus de prudence. Au fait qu’avons-nous constaté ? Tout d’abord, une formation du Mouloudia de Béjaïa qui vit une crise sur les plans, sportif et extra sportif et l’objectif est déjà le maintien. Triste. Ensuite, une équipe de M’Dina J’dida qui s’installe dans un nouveau rôle, celui d’être dominé et de surgir au bon moment pour empocher les points de la victoire. Ce fut le cas lors de la première journée contre le CS Constantine et encore le cas jeudi dernier, devant le MO Béjaïa sur des phases de jeu bien construites et à la conclusion, un baroudeur, le bien nommé Bouraba. Toutefois, cette victoire ne réjouissait pas, particulièrement, le coach adverse. «Nous avons un grand problème. Nous sommes incapables de nous rendre maîtres du jeu. En plus de la domination dans tous les domaines de nos adversaires, j’ai l’impression que les joueurs ne viennent pas avec, à l’esprit, l’idée de s’imposer sur le terrain», dira-t-il. Sur ce terrain, nous suivrons, volontiers, l’entraîneur béjaoui car, si les «crabes» eurent l’honneur d’ouvrir les hostilités dès le début de la rencontre, ils furent incapables de gérer ce but d’écart et durent se rendre à l’évidence qu’en face, les coéquipiers de Nessakh maîtrisaient bien leur sujet, sachant bien où ils allaient. Et pour atteindre cet heureux dénouement, il avait fallu après un hors d’œuvre prometteur, trois réalisations de Bouraba qui, sans faire de vagues, se place, d’ores et déjà, parmi les meilleurs buteurs de la division «deux». Un constat tout à l’avantage d’une ligne offensive des «Vert et blanc», toujours à la recherche de cohésion, mais qui a déjà visité les filets de Daïf, par deux fois, et autant pour Messaï, avant de planter trois banderilles à l’infortuné Djabaret, mais qui surtout au vu des tâches futures qui attendent l’ASMO dans un proche avenir, doit être médité. Même si avec une défense aussi sécurisante, dans son ensemble n’ayant concédé que deux buts, à domicile, face à l’USM Bel-Abbès, un animateur aussi brillant et sécurisant que peut l’être Megherbi, des artificiers comme Haddou, Benhalima et Bouraba, un porteur d’eau de la trempe de Seddoud dont on a pu mesurer encore tout ce qu’il peut apporter à l’équipe, on comptera encore sur quelques belles après midi à voir cette saison. B. Louacini