Algérie

Asie et Amérique latine : Nouvelles destinations pour le phosphate algérien



Désormais, il a des débouchées à  travers plusieurs pays d'Asie et d'Amérique latine. Des propositions de rapprochement, ces clients potentiels l'ont faites aux représentants de Ferphos Group, Groupe Manadjim el Djazaïr (Manal) et du ministère de l'Énergie et des Mines, présents en force, lors des deux derniers grands regroupements des producteurs, exportateurs et traders, intervenant sur le marché mondial des engrais et phosphates : le congrès technique de l'International Fertlizer Association (IFA) et la conférence du FMB Group - maison d'édition londonienne de référence, sorte de bourse pour la filière des fertilisants- respectivement organisés début octobre à  Madrid (Espagne), et vers la fin du même mois à  Cannes (France).  Cette attractivité peu habituelle, le phosphate du bassin de Djebel Onk l'a doit non seulement à  la détermination des délégations algériennes, de haut niveau, à  lui trouver une place de choix sur l'échiquier où trônent une poignée de pays, mais aussi à  la conjoncture du marché. Celui-ci tire sa prospérité actuelle de deux facteurs où la politique est venue se mêler au monde des affaires. Le Printemps arabe  et les nouveaux venus Le premier n'est autre que le Printemps arabe. Comment a-t-il pu agir ' Les principaux concurrents arabes de l'Algérie ont perdu de conséquentes parts de marchés en raison des crises politiques ayant profondément bouleversé certains d'entre eux. Il y a d'abord la Tunisie : après la chute du régime Ben Ali, les mouvements de protestation récurrents ne cessent d'ébranler le pays, aucun secteur économique n'y a échappé. Le plus touché demeure, sans conteste, celui des mises. Voilà plus de quatre mois que les vastes sites Phosphate de Gafsa d'où vivent quelque 5500 travailleurs sont à  ce jour paralysés, entraînant de fait une baisse sensible de la production dont près de la moitié est placée à  l'étranger, le reste étant absorbé par l'industrie des engrais, c'est-à-dire transformé localement. Ainsi, sur 7 à  8 millions de tonnes/an, à  peine 3 MT ont pu àªtre réalisées en 2011 avec comme conséquences immédiates l'équivalent de plus de 400 millions de dinars en pertes sèches.
S'agissant de l'Egypte, son secteur économique a lui aussi pâti des bouleversements politiques intervenus en 2011. Ces derniers n'ont pas manqué de ralentir les exportations notamment le phosphate qui s'élèvent à  1,4 MT sur une production totale de l'ordre de 2 MT. Environ 577.000 t sont transformées sur place. Pour ce qui est de la Syrie, les dernières mesures prises par l'Europe à  l'encontre de ses dirigeants, principal acheteur d'environ 80% des 1,7 million de t/an, ont porté un sérieux coup au commerce international, les exportations entre autres. En effet, les 27 nations de l'Union européenne appliquent désormais des sanctions envers le pouvoir syrien dans plusieurs domaines notamment financier, bancaire et commercial. Pour le premier, il s'agit de l'interdiction de fournir des services d'assurance ou de réassurance ou toute une assistance financière au gouvernement syrien ou à  des entités sous son contrôle. Dans le domaine bancaire, il est désormais interdit aux établissements financiers européens d'ouvrir des filiales ou des comptes en banque, des lettres de crédits en Syrie et aux banques syriennes d'ouvrir de nouvelles agences ou filiales sur le territoire de l'Union européenne.
Le secteur commercial n'est pas en reste puisqu'ont été édictées des restrictions du soutien financier des États membres de l'UE au commerce avec la Syrie (notamment par la fourniture d'assurances, de garanties et de crédits à  l'exportation). D'où la décrue des ventes de phosphate syrien à  l'étranger, dont l'Europe client traditionnel. L'entrée de nouveaux acteurs et le retour de nombre de producteurs est l'autre facteur ayant insufflé une nouvelle dynamique au marché international. Le Zaïre, le Nigeria et l'Irak vont intégrer le Club des exportateurs de phosphate avec une offre de quelque 3 MT auxquels il faut ajouter 2 MT supplémentaires, volume appelé à  àªtre échangé par le Togo, après des années d'absence sur l'arène internationale pour des raisons d'instabilité politique sévère, lui aussi. Ce qui explique en grande partie l'engouement de ces derniers temps pour le phosphate algérien.                            


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