Séisme au Pakistan et coulée de boue au Guatemala L?aide humanitaire arrive
Séisme en Asie et inondations au village guatémaltèque de Panabaj, détruit par un glissement de terrain géant qui a fait environ 1400 morts. Les catastrophes naturelles n?épargnent aucune région du monde. Au Cachemire indien, les enfants qui s?en sont sortis vivants du violent séisme de samedi dernier essaient d?oublier la tragédie mais leur mémoire est constamment hantée par le souvenir de leur maison détruite ou des membres de leur famille, morts ensevelis sous leurs yeux. « Notre vie ne sera plus jamais la même », affirme un garçon de 11 ans. L?enfant, au regard effrayé, les yeux embués, se sent bouleversé et désorienté. Un autre garçon était à l?école lors de la forte secousse.Il a couru très vite jusque chez lui, « son plus bel endroit au monde », et y a découvert un tas de décombres. En quelques minutes, sa vie a basculé. Comme lui, des centaines d?enfants ont passé la nuit dernière dans des tentes de fortune, sans nourriture et sans lit. D?autres sont à l?hôpital, meurtris dans leur chair et dans leur esprit, luttant de toutes leurs forces contre la folie et la dépression. Les secours se sont lancés dans une course contre la montre pour venir en aide aux milliers de personnes bloquées sous les gravats dans les régions isolées du nord du Pakistan, tandis que l?espoir de retrouver des vivants s?estompait d?heure en heure, selon des experts de l?ONU. Afin de satisfaire les besoins urgents, les agences onusiennes déjà présentes au Pakistan ont commencé à transporter des couvertures, des tentes, des kits médicaux, de la nourriture et des pilules de purification de l?eau. « Nous faisons face à une souffrance immense et des défis gigantesques. Des millions de personnes sont touchées », a souligné le coordonnateur de l?aide humanitaire d?urgence de l?Onu. Des centaines de secouristes et de villageois, équipés souvent d?outils rudimentaires, ont conjugué leurs efforts pour extraire les survivants et les corps ensevelis sous un amas de pierrailles, de ferrailles et de déchets métalliques. « Nous espérons pouvoir les dégager rapidement », explique un des volontaires, à pied d??uvre depuis samedi dans un chaos de destruction et de ravage. Le monde a répondu présent à l?appel au secours lancé solennellement par le Pakistan pour l?aider à faire face au violent séisme. Face à l?ampleur de la catastrophe, qui a fait entre 30 000 et 40 000 morts, pour la majorité au Pakistan, l?Australie a décuplé son aide à 5,5 millions de dollars australiens (4,18 millions USD). La Banque mondiale a offert 20 millions de dollars et la Banque asiatique de développement (BAD) a donné 10 millions de dollars. Le Japon a débloqué 25 millions de yens (180 000 euros) après avoir dépêché dimanche une équipe de 50 spécialistes puis une autre de 21 médecins. La Chine, qui a offert 6,2 millions de dollars, a dépêché 49 spécialistes et 17 tonnes d?équipement, l?Allemagne, elle, a envoyé 15 spécialistes. Par ailleurs, de l?aide commence à parvenir au village guatémaltèque de Panabaj, détruit par le glissement de terrain géant. « Je me sens très triste, le moral est au plus bas. Nous voulons voir le Président, nous voulons qu?il vienne », a déclaré Diego Esquina, maire de la municipalité de Santiago Atitlan, dont dépend Panabaj. « Le gouvernement n?a rien envoyé. Il n?y a rien », lance Francisco Boron, 43 ans, une machette à la main. Des secouristes munis de petits outils tentaient toujours dimanche de trouver des corps sous l?épais mélange de boue, de pierres et d?arbres arrachés recouvrant Panabaj, mais les autorités locales ont fait savoir que la coulée de boue serait certainement bientôt considérée comme une fosse commune.
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Posté Le : 11/10/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Benelkadi
Source : www.elwatan.com