AS Aïn M'lila: Des erreurs de gestion préjudiciables

L'ASAM est en train de filer du mauvais coton. C'est l'impression qui se dégage après cette amère élimination aux seizièmes de finale de la Coupe d'Algérie face à la JSM Béjaïa. Une élimination qui est restée en travers de la gorge des fans m'lilis et qui a été diversement interprétée. Le coach de l'AS Aïn M'lila, Daniel Darko Janockovic, s'est dit satisfait de la prestation de ses joueurs et ce, en dépit de cette surprenante sortie de l'épreuve populaire. Pour lui, cette élimination va permettre à son équipe de se concentrer pleinement sur le championnat où l'ASAM n'est pas encore sortie de l'auberge.« Il faut reconnaître que nous avons un groupe tout juste moyen, ce qui signifie qu'il est difficile de jouer sur plusieurs fronts. Je pense que le premier objectif est de réaliser un bon parcours en championnat et sauver le club du spectre de la relégation », a-t-il indiqué pour justifier cet échec. Dans l'entourage du club, c'est la consternation du fait où tout le monde à Aïn M'lila a misé sur la Coupe d'Algérie pour que le club s'illustre davantage. Certains estiment qui l'ASAM est lésée par cette décision de la non-homologation du stade des Frères Demène Debbih qui aurait été préjudiciable. Mais cela n'explique pas tout.
Des erreurs de gestion ont été commises, notamment dans l'opération recrutement qui a été effectuée sans tenir compte des critères exigés par la compétition. Des voix se sont élevées sur la venue de l'entraîneur franco-serbe Daniel Darko, qui n'avait pas fait long feu avec le RC Arba.
Encore plus, certains joueurs recrutés durant le mercato estival viennent d'être libérés à la fin de la phase aller de cet exercice. Selon notre source, la direction a été, semble-t-il, induite en erreur par un manager qui aurait proposé des joueurs et des entraîneurs ne répondant guère aux profils recherchés par une équipe de l'ASAM et à ses ambitions. Les résultats actuels le prouvent et cela risque de compliquer la situation de l'équipe.
A présent, l'ASAM se trouve à la onzième position en compagnie de l'O. Médéa avec 17 points, à trois longueurs seulement du troisième potentiel relégable, l'USMBA, à la fin de la première manche du championnat. Le doute commence par envahir le public local, ce qui n'est pas fait pour arranger les affaires de l'ASAM qui a grandement besoin du soutien de ses inconditionnels pour assurer son maintien.
Le président Bensaïd El Hadi et ses proches collaborateurs sont appelés à revoir leur copie en matière de gestion et, surtout, se méfier de ces pseudo-managers qui ne se soucient que de leurs commissions financières. Une prise de conscience est à souhaiter avant qu'il ne soit trop tard, car c'est l'avenir du club qui est en jeu.