Algérie

Arzew sous la menace de bombes polluantesAlors que la ville enregistre le taux le plus élevé de maladies respiratoires à l'échelle nationale



Arzew sous la menace de bombes polluantesAlors que la ville enregistre le taux le plus élevé de maladies respiratoires à l'échelle nationale
Arzew est la ville où on compte le taux le plus élevé de malades atteints d'insuffisance respiratoire à l'échelle nationale. Les chiffres relevés par le service de pneumo-phtisiologie, depuis quelques années, donnent froid dans le dos. Mais cela ne semble pas avoir eu d'impact sur les autorités locales qui continuent de tolérer des activités polluantes, voire dangereuses pour le tissu urbain.Certes, la vocation de la ville de pôle des hydrocarbures par excellence nécessite peut- être des sacrifices, mais la préservation de la santé publique et de l'environnement impose des mesures drastiques visant à mettre en conformité avec la réglementation toutes les activités industrielles intra-muros.
Plusieurs entreprises activant au sein du tissu urbain de la ville sont mises à l'index et demeurent une source d'inquiétude et d'appréhension pour la population qui tolère mal de vivre dans un environnement miné par des bombes à retardement.
En effet, malgré la loi qui conditionne la présence dans le tissu urbain de certaines activités, au respect de certaines normes, ces unités polluantes et présentant un péril continuel pour l'entourage et le milieu environnemental, continuent leur activité nocive en faisant fi de la réglementation pourtant claire dans ce sens. Ainsi, outre les nuisances sonores qu'elles provoquent, ces entités rejettent des déchets sous forme de fumée toxiques, de liquides et de solides polluants.
Ces nuisances qui ont affecté la santé publique sont également une calamité pour les réseaux d'assainissement, d'eau potable et même pour l'agriculture. Le taux de rendement de la terre agricole a chuté au point où la région a perdu sa spécialité de véritable vivier de maraîchage pour toute la wilaya d'Oran.
Des nuages de poussière et de fumée sont dégagés par les grands fours et autres fosses d'étuve qui cernent la ville et les atteintes à la nature et à l'environnements ont porté un coup fatal à l'image de marque et à l'esthétique de la cité. Ces ateliers de proximité, parfois clandestins, sont toujours mis en demeure par les pouvoirs publics, mais les suites à donner à ces injonctions relèvent de l'impossible.
Les enquêtes commodo et incommodo qui étaient un outil juridique permettant au citoyen de donner son avis sur l'utilité d'une activité dans les murs de la ville, sont aujourd'hui devenues inefficaces. La présence parfois clandestine de ces manufactures ne fait qu'amplifier et accentuer le taux des maladies de la peau et des affections pulmonaires et respiratoires dans la capitale des industries pétrochimiques, qui détient le triste record de capitale de l'asthme et des bronchites en raison de la proximité de la zone industrielle, véritable réservoir à pollution multiple.
Certaines de ces usines de production, qui doivent être sommées de déménager dans des zones d'activité, ouvrent leur atelier même dans des immeubles en employant clandestinement une main-d''uvre bon marché, sans se soucier d'aucune mesure de prévention ou de protection,
à l'instar de filtres aux cheminées d'évacuation pour parer à toute pollution de l'environnement, de la création de petites stations de traitement des eaux de rejet toxiques ou en rendant hermétiques toutes les cloisons et murs pour annihiler toute nuisance sonore dérangeante. Les autorités locales et la direction de l'environnement ont un grand rôle à jouer dans ce cadre pour préserver la santé et la quiétude du citoyen, ainsi que son environnement immédiat.


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