Arzew - L'environnement à Gdyel Des associations écologiques tirent la sonnette d'alarme

Certaines associations écologiques, activant au niveau de la commune de Gdyel, dressent un rapport accablant. Elles s'accordent à considérer qu'une des causes principales, qui nuit à l'environnement local, est le retour des décharges d'immondices non réglementées, causé par un nouveau phénomène, qui prend, ces derniers temps, des proportions alarmantes.
Il s'agit de l'élevage de bétail au sein même du tissu urbain de la commune. Effectivement, l'implantation de nombreux taudis rudimentaires, transformés en la circonstance en bergerie et écurie dispersées dans les différents recoins du désormais Hai El Hammar, baptisé l'année passée « Mai En -Nasr » par l'ancien wali d'Oran, à l'occasion de la fête de la Victoire du 19 mars, a grandement contribué au désastre environnemental immédiat de la localité par le saccage et la destruction de toute verdure ou brin d'herbe, sensé donner au site une image verdoyante et plaisante, par les nombreux troupeaux de moutons, qui sont relâchés tout azimut au milieu du tissu urbain, surtout, lors de leur vente anarchique, 'avant l'Aïd El Adha, au niveau des endroits non réglementés.
Certaine personnes démunies de tout sens ou notion écologique, n'hésitent pas à brûler des immondices ou des déchets ménagers, faute de bennes à ordures, occasionnant ainsi d'opaques nuages de fumée atteignant même les quartiers avoisinants. Même l'exploitation des carrières limitrophes à la localité ou les usines de briqueterie, rendant l'atmosphère irrespirable par l'émanation continuelle de la poussière, ne facilite pas la vie aux riverains. D'ailleurs, dans ce registre, plusieurs maladies ont été détectées et qui ont pris de l'ampleur comme l'allergie, les maladies de la peau ou celles de la difficulté de la respiration. Le rapport accablant dressé par les associations qui luttent pour la préservation de l'environnement met, également, en exergue l'avancée du béton, tel un cyclone qui ravage tout sur son passage, au détriment des terres agricoles très fertiles, sous prétexte de construire des logements ou des zones industrielles. Même les services techniques de la mairie ont carrément rayé de leur agenda l'idée de réserver des parcelles de terre en vue d'en faire des espaces verts pour planter un sourire verdoyant dans le visage fripé et ridé de la commune.
On retient aussi de ce « réquisitoire »la mention de la dégradation avancée de l'état des rues et des trottoirs des quartiers ainsi que l'absence totale, au niveau de certaines zones, des réseaux d'assainissement et de l'AEP. Cette situation pénalisante a contraint certaines familles à recourir à des forages anarchiques de fosses septiques qui, en débordant par manque d'entretien régulier laissent les eaux usées s'écouler le long des ruelles et pentes, propageant sur leur passage des odeurs nauséabondes, tout en permettant une prolifération abondante d'insectes et de rongeurs. Enfin, les recommandations tirées de ce constat préconisent, en premier lieu, l'établissement d'un programme de développement de grande envergure, qui prendrait en compte les spécifiées des terres forestières du coté climatologique et morphologique.
Ce programme doit comporter des mesures ciblant la lutte contre les glissements de terrain, l'extension de la richesse forestière, le reboisement des surfaces nues et, enfin, prendre en considération l'esthétique architecturale et urbaine.