Algérie

Arzew : L'annexe de l'ANSEJ a élu domicile sur un balcon



Les jeunes porteurs de projets à Arzew font face à une situation franchement ubuesque. En effet, l’annexe de l’ANSEJ installée, pour rappel, dans une salle d’aérobic pour femme, mitoyenne de la salle de spectacle El Mactâa est, depuis les dernières intempéries, complètement inondée. Pour faire face à l’affluence record des jeunes porteurs de projets pour la création de leurs entreprises, les chargés de la gestion de cette structure n’ont rien trouvé de mieux à faire que de se réfugier sur un balcon surplombant la salle et servant de vestiaires. Le lieu, anciennement bibliothèque municipale avant de changer de vocation, se trouve dans un piteux état. Le plafond garde encore les stigmates des ruissellements des eaux de pluie, la piste de danse et le tapis sont encore engorgés des eaux de pluie qui stagnent. Dire que cette structure et la salle de spectacle El Mactâa ont fait l’objet, par un opérateur privé local, d’une rénovation, il n’y a pas si longtemps,    qui a coûté plusieurs milliards de centimes. Ceci dit, les jeunes universitaires rencontrés sur place semblent, devant une telle situation, totalement dépités et arrivent difficilement à contenir leur irritation. Un espace squatté «C’est une manière de nous décourager», nous confiera l’un d’eux. Un autre jeune, très en colère, nous confiera : «Je viens de ramasser par terre, complètement mouillé, un paquet de photos d’identité de jeunes demandeurs de financements. Le comble, dans tout cela, c’est que le manque de photos dans un dossier peut être un facteur de blocage alors que le jeune n’y est pour strictement rien.» Un troisième jeune qui compte créer une agence de location de voitures  nous dira : «Les deux responsables ne sont pas là, l’un est rentré chez lui, alors qu’il n’est que 14 heure et le second est allé prendre un café avec des amis. Que peut-on faire devant un tel état de fait ' Ils veulent nous avoir à l’usure, on dirait '» En tout état de cause, durant toute une après-midi parmi les jeunes demandeurs de projets de la région de Gdyel, Hassi Mefsoukh, El Mahgoun, Ain El Bya et Bethioua, la hargne, la lucidité et l’envie de s’en sortir est très perceptible chez les jeunes même si les conditions matérielles de l’accueil sont franchement insultantes car une annexe d’une structure telle que l’ANSEJ ne doit absolument pas squatter un balcon pour recevoir les jeunes porteurs «d’espoir» pour le pays.                   
 


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