Algérie

Arzew: Colère des travailleurs de Sotraz


Avec comme revendication commune, la titularisation des agents contractuels, le personnel de la société de transport d'Arzew (Sotraz), une filiale à 100% Sonatrach, a emboîté le pas à celui de Somiz, en entrant dans un conflit avec leur direction et en formulant une plate-forme de revendications de 17 points, déposée le 18 du mois en cours et transmise aux responsables de Sonatrach et aux instances syndicales.

Cette protestation, qui survient après l'acquisition de 50 nouveaux cars, constitue un avertissement à la direction générale de l'entreprise, pour la prise en charge de cette plate-forme, étant donné que la section syndicale compte aller à un débrayage, 8 jours après le dépôt du document. Tout en restant sur le site, il sera question au personnel de n'assurer que le transport du personnel vers les unités de production et de déposer les clés des véhicules. Le choix de cette forme de protestation a été décidé dans le but de mettre la pression sur les responsables du groupe, pour répondre favorablement aux doléances. Si cette action venait à être mise à exécution, on craint une paralysie de l'activité, étant donné que cette entreprise couvre les besoins en transport à plus de 80% et à près de 150 km à la ronde, le reste étant assuré par des privés.

S'agissant de la plate-forme de revendications, elle s'articule autour d'une revalorisation des salaires à hauteur de 25%, l'alignement de la grille de salaires avec les autres filiales du groupe, la révision de la prime du panier, du taux de la PRI-PRC, de la circulaire de l'allocation de fin de carrière et le respect de la circulaire des contrats de travail à durée déterminée. Les auteurs du document, contenant 17 points et rappelant que Sotraz est une filiale à 100% Sonatrach, revendiquent également la ‘permanisation' des agents contractuels, conformément à l'organigramme de l'entreprise, le paiement des soldes tout compte dans les 15 jours qui suivent la fin du contrat, le paiement des heures supplémentaires, un repos hebdomadaire de deux jours au lieu d'une journée et demie pour les chauffeurs, la révision du règlement intérieur, la réduction de la durée de l'intérim, au profit des cadres moyens répondant aux critères d'accès aux postes supérieurs, la révision de la nomenclature des postes de travail, l'élaboration de la convention collective de l'entreprise, la prise en charge de la situation socio-professionnelle des agents de sécurité, l'octroi de la prime de panier à l'ensemble du personnel, sans distinction, et enfin la réintégration de l'entreprise mère, en l'occurrence Sontatrach. Un chauffeur de car affirme que son salaire de 25.000 DA est en-deçà des exigences de son travail étant donné qu'il a sous sa responsabilité un car coûtant plus d'un milliard et qu'il court des risques durant sa mission. Il rappelle à cet effet, ce qu'a enduré un des chauffeurs durant la décennie noire et qui a été braqué à Sidi El Bachir avant que son car ne soit incendié. Signalons enfin que l'entreprise Sotraz, active également au sud du pays et dans plusieurs wilayas où Sonatrach est présente, pour un effectif global de plus de 1.000 travailleurs.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)