Algérie

Arts plastiques : Noureddine Hamouche expose



Dans une exposition qui se tient du 16 mars au 4 avril 2019, la galerie Ezzou'art, accueille les ?uvres de l'artiste Noureddine Hamouche.Le plasticien protéiforme, natif d'Alger, est de fait artiste peintre et céramiste, il est originaire d'Azzefoun, et se meut dans un univers tout en symboles et référents amazighs du plus bel effet, surfant entre circonvolutions rythmées et couleurs vivaces. Tout enfant déjà, il est marqué par la symbolique berbère dans toute sa richesse, il y puise d'ailleurs allègrement sa créativité artistique. Féru de musiques diverses, Noureddine est ancien percussionniste dans un groupe de musique, mais il se tourne rapidement vers la peinture en suivant d'abord une formation aux Beaux-arts d'Alger. Il commence dès les années 1980 à exposer ses ?uvres, en Algérie et en Europe.
En 2007, il publie son livre Paroles de symboles où ses dessins sont mis en perspective par des poèmes écrits par H'nifa, sa s?ur qui est, elle, conteuse et poétesse de talent. Il présente ses travaux dans de nombreuses expositions, dont deux à l'Institut du Monde Arabe à Paris et à la galerie d'art Etienne-Dinet de Paris. Il possède cette particularité de créer une subtile jonction entre «l'art contemporain et l'authenticité de sa Kabylie natale». Dans cette démarche artistique, le plasticien aime à s'inscrire dans «l'Aoucham», le «Tatouage», qui est, depuis les années 1960, une mouvance artistique qui à l'origine tend à se présenter comme un manifeste artistique ancré dans le substrat culturel origine sur lequel s'était bâtie la culture populaire Algérienne, une culture qui exprime depuis des ères multimillénaires.
Noureddine Hamouche dans quelques 37 ?uvres dessinées, peintes, déclinées sur des supports divers en bois, papier, toile donne vie à un art traditionnel véridique, extirpé à notre inconscient collectif, celui des symboles et des signes, un art très ancien, témoignant, ainsi de l'authenticité, donc de l'identité Berbère la plus pertinente. Il s'agit dans cette exposition d'une une valorisation, à travers la culture de nos ancêtres les «Amazighs» qui sont d'une manière générique «les hommes libres». Ses peintures relèvent de l'identitaire, en premier lieu, ensuite elles portent en soi des signes, des symboles dans une grande atmosphère lyrique, colorée, composée librement, tout en arabesques subtiles et en circonvolutions chamarrées de carrés, de ronds, de triangles qui ont toutes leurs significations fières de leur appartenance.
Le plasticien est enjoué, il les prend, les manipule, les triture, les caresse, gratte, met des reliefs, colore, stylise, compose dans un exercice de style qui gagne en qualité avec cette expo inédite dans laquelle il fait montre d'une grande propension à l'originalité. Il peint dans la mouvance du signe, d'où il fait ressortir un langage d'une grande richesse sémantique et artistique que l'on perçoit dans ce lieu très sympathique. On aura sur trente-sept pistes multicolores très artistiques un excellent échantillon des symboles et des formes d'art moderne, puisés directement dans le patrimoine, donc dans l'art traditionnel, représentatifs propres au Maghreb, à travers tout un corpus de formes géométriques que l'on trouve dans les tissages dans les poteries, dans une manière, de ressusciter l'art rural traditionnel, de notre grand, beau et riche pays, L'Algérie.
Exposition, «Kan ya makan», de Nouredine Hamouche, Arts plastiques, à Ezzou'Art Galerie, au Centre Commercial & de Loisirs de Bab Ezzouar, Exposition visible du 16 mars au 4 avril 2019, entrée libre.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)