Le courant d'arts plastiques "Tadyert", qui veut dire sublime en targui, s'intègre petit à petit dans le paysage artistique à Oran.
Selon de nombreux artistes et amateurs des arts plastiques, ce courant introduit en 2003 par un groupe de jeunes plasticiens oranais s'incruste lentement mais sûrement à travers une présence continue dans différentes manifestations artistiques locales et nationales qu'abrite la capitale de l'ouest du pays.
Ce mouvement artistique, le deuxième à naitre en Algérie après celui de "Loucham" (tatouages), 'uvre à valoriser les signes à travers une nouvelle vision différente de celle de l'école Loucham parue à la fin des années 60 dans le but de relancer les arts plastiques en Algérie post indépendance en utilisant des signes pour mettre en valeur l'identité nationale, a souligné l'artiste plasticien Fethi Abbou, un des fondateurs du courant "Tadyert".
Cette expérience artistique adopte la beauté des signes et de la créativité d'une manière intelligente, les préservant dans la fonction et l'espace d'origine.
Dans ce contexte, le peintre Saïd Ouslimani, un des fondateurs du mouvement artistique "Tadyert" affirme que les signes sont une expression artistique traditionnelle où ont excellé les femmes algériennes dans la décoration d'objets en céramique et en argile, en tapisserie et en tatouage de parties du corps.
Avec un regard purement artistique, le groupe "Tadyert" perçoit ces signes comme un trésor précieux à sauvegarder et à protéger en se concentrant sur son esthétique dans les 'uvres d'art située entre deux écoles artistiques: le figuratif et l'abstrait, souligne un artiste.
En dépit des contenus des 'uvres traitées, ce courant a trouvé dans les signes un nouveau créneau pour faire évoluer ce patrimoine et le mouvement plasticien algérien dans un style mature et distingué et le hisser vers l'universalité, selon un visiteur du salon national des arts plastiques, organisé en octobre dernier à Oran par la direction de la culture.
La beauté de ces 'uvres résidant dans l'intégration des formes aux couleurs, teintures et ondulations du pinceau contribuent à faire sortir ces tableaux des salles traditionnels vers les espaces virtuels pour être découvertes par les internautes intéressés par les arts plastiques.
Le groupe "Tadyert" ambitionne d'élargir le champ de ces signes du terroir à d'autres domaines comme les façades des maisons, a souligné Fethi Abbou qui compte organiser une exposition à Dubaï (Emirats arabes unis) en ce mois de février.
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Posté Le : 17/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Temps d'Algérie
Source : www.letempsdz.com