Algérie

Arts plastiques / Djamal Tatah 'Je ne veux pas m'enfermer dans une identit'



Arts plastiques / Djamal Tatah 'Je ne veux pas m'enfermer dans une identit'
Exposition - Djamal Tatah, plasticien français d'origine algérienne, était, hier, l'invité du Forum du quotidien El Moudjahid.Cette rencontre intervient dans le cadre de l'exposition de ce quotidien, qui se tiendra samedi au Musée d'art moderne et contemporain.
Ainsi, après avoir exposé en France, en Espagne, en Chine, en Allemagne, en Angleterre, en Palestine et en Italie, voilà que Djamel Tatah expose son 'uvre picturale en Algérie - il s'agit d'une exposition rétrospective du travail de cet artiste, s'étalant des années 1980 à 2012.
Cette exposition, qui nous renseignera sur le parcours de Djamal Tatah, un parcours jalonné d'expériences, est conjointement initiée par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), le MAMA, en collaboration avec l'Académie de France à Rome - Villa Médicis, la Fondation Maeght et l'Institut français d'Alger (IFA).
Lors de cette rencontre, le plasticien s'est dit très heureux de revenir en Algérie pour présenter ses 'uvres. Et à ceux qui lui reprochent de ne pas s'inspirer de ses origines algériennes, Djamel Tatah dira : «Je refuse tout confinement dans une case et ces reproches viennent de ceux qui ne connaissent pas mes tableaux.» Et de renchérir : «Je ne veux pas m'enfermer dans une identité, parce qu'à mon avis, les éléments identitaires ne sont que de l'engrais qui fertilise le terreau.» Toutefois, Djamel Tatah tient à nuancer : «Certains critiques qualifient mes réalisations d'identiques et identifiables, mais je réponds : ''Identifiable oui, mais identiques non''.» Cela résume la philosophie du travail mené par le plasticien qui vient en Algérie, dira-t-il, «pour rencontrer la nouvelle génération d'artistes peintres». Eric de Chassey, historien de l'art, directeur de l'Académie de France - Villa Médicis, commissaire de l'exposition, a dit : «En 25 ans de peinture, Djamel Tatath est resté fidèle à des principes formels posés très tôt et dépositaires d'une intention simple : mettre inlassablement au jour la façon dont l'humanité, incarnée dans des singularités quelconques, peut s'affirmer comme une présence dans le monde, quelles que soient les particularités de celui-ci, en y créant des lieux singuliers, des lieux picturaux, des tableaux qui puissent servir de modèles aux spectateurs qui s'y confronteront.»
Et d'abonder : «On se rend compte que loin d'être un artiste peintre répétitif, Djamel Tatah possède une richesse humaine qui se traduit d'une manière extraordinaire dans l'ouverture et la richesse artistique qui se manifeste dans sa peinture.»
C'est ainsi que l'orateur a mis l'accent sur l'importance que revêt cette exposition, en raison particulièrement de la qualité de l''uvre picturale du plasticien. Une 'uvre, selon lui, d'une grande densité et d'une permanence constante.
Djamel Tatah est un plasticien qui s'est imposé dans un style très personnel. Il combine dans son travail plusieurs techniques à la fois anciennes et modernes, à savoir la peinture à la cire, la photographie et la numérisation de l'image pour donner un résultat grandeur nature de ses 'uvres, où une lecture politique, sociale et morale de son 'uvre s'impose.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)